Mineure, Samia est tombée dans les filets d'un MRE qui a lui a promis le mariage pour coucher avec elle. Il l'a abandonnée pour ne plus donner signe de vie. Samia est à son 17e printemps. C'est une lycéenne bien disciplinée et assidue car elle ne rate jamais ses cours. Malgré son très jeune âge, elle semblait être une fille mûre, prudente et très sérieuse. C'est du moins ce que remarquaient ses parents, ses voisins et ses amies. Malheureusement, ses comportements ont changé depuis quelque mois. Elle ne rentrait plus chez elle à l'heure et négligeait de plus en plus ses études. Samia n'était plus comme auparavant et son téléphone cellulaire sonnait plus souvent à des heures tardives de la nuit. Elle passait des heures à converser avec son interlocuteur à l'autre bout du fil. Très inquiète, sa mère se préoccupait davantage de son état, s'approchait d'elle, lui demandait ce qui lui est arrivé. Pas de réponse. Le rêve de voir sa fille adorée réussir la berçait depuis des années. Certes, Samia déployait de grands efforts pour y arriver. Elle espérait décrocher un diplôme lui permettant d'accéder à un emploi digne. Pour avoir le cœur net, la mère s'est décidée à la surveiller secrètement. Durant trois jours, elle n'a rien remarqué sur la conduite de sa fille. Et pourtant, la mère a continué sa surveillance. Au quatrième jour, Samia est sortie de chez elle. Sa mère l'a suivie. Samia n'a pas emprunté le chemin du lycée. Il a sillonné quelques rues avant de s'arrêter devant un café. Elle y est rentrée. De loin, sa mère l'espionnait. Samia a embrassé un jeune homme qui l'attendait avant de s'attabler. Ils ont engagé une conversation qui aura duré plus d'une demi-heure. La mère est restée cachée dans son coin et ne les a pas quittés des yeux. Elle n'a pas voulu surprendre sa fille. Trois quart d'heure plus tard, Samia et le jeune homme ont quitté le café tout en continuant à converser. La mère a remarqué de loin que sa fille n'était pas dans son assiette et que le jeune homme tentait de la calmer. Pourquoi? Elle voulait tellement les surprendre, mais à chaque fois qu'elle y pensait elle renonçait aussitôt, préférant continuer à les guetter de loin. Quelques minutes plus tard, Samia est partie très nerveuse, sans embrasser le jeune homme. Sa mère a suivi ses pas, puis l'a appelée. Perturbée, Samia est restée sans rien dire pour quelques secondes avant de lui lancer avoir un rendez-vous avec son amie Lamia. «Quelle Lamia ?», lui a demandé sa mère qui lui a révélé avoir tout vu. «Qui est ce jeune homme ? Quelle relation entretenaient-ils ? Depuis quand ? Plusieurs interrogations hantaient l'esprit de la mère. À la maison, Samia a décidé de tout avouer. Elle a confié à sa mère qu'elle entretenait, depuis plus de deux mois, une relation amoureuse avec ce jeune homme qui l'a dépucelée. C'était un grand choc pour la mère et pour le père. Le lendemain, les parents ont décidé de porter plainte. Leur fille est considérée encore mineure par la loi. La police a tendu une souricière au jeune homme et l'a arrêté. «Mais elle n'était pas vierge et couchait avec moi de son plein gré», a-t-il déclaré à la police. Qui a raison et qui a tort ? Elle ou le jeune homme ? Samia a gardé le silence. Sa mère et son père l'ont encouragée à avouer, à dire la vérité, de ne pas mouiller un jeune homme innocent pour la simple raison qu'il l'a rencontrée d'une fois à l'autre dans un café. Enfin, Samia s'est mise à table. Elle a avoué avoir eu, il y a plus d'une année, une relation avec un ressortissant marocain en Espagne. Une petite histoire d'amour qui finit sur le même lit. Une fois, deux fois et Samia n'est plus vierge. Le jeune MRE lui a promis le mariage. Mais, il a disparu. Où ? Samia n'a pas de réponse. Il est retourné, sans aucun doute, en Espagne. La solution, à présent ? Un avis de recherche a été lancé contre le MRE. Par contre, le jeune homme, qui avait passé de bons moments avec elle au café et dans une chambre située dans un quartier populaire de Casablanca, a été traduit devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel poursuivi pour détournement de mineure et aménagement d'un lieu de débauche. Il a été condamné à un an de prison ferme.