Bank Al-Maghrib trace un horizon en hausse pour l'inflation, en mettant l'accent sur l'impact des résultats du secteur agricole et le marché du travail. L'inflation est toujours en ligne de mire. Pour preuve, le rapport sur la politique monétaire qui a été établi pour le conseil de Bank Al-Maghrib du 19 juin dernier, dans lequel les analystes font état de la conjoncture. En guise de perspectives, Bank Al-Maghrib prévoit une nouvelle hausse des prix pour le deuxième trimestre de cette année, en glissement annuel d'environ 2% par rapport à la même période de l'année précédente. Ainsi, et pour le deuxième trimestre 2007, Bank Al-Maghrib a relevé le chiffre précédemment prévu dans son rapport sur la politique monétaire du 27 mars 2007, de 1,8% à 2% en guise d'évolution de l'inflation nationale. D'autre part, pour le troisième trimestre 2007 et le premier trimestre 2008, l'inflation, en glissement annuel devrait se situer entre 2,2% et 2,4% et à 2,1% pour les trois premiers mois de 2008. Il faut souligner que la mauvaise campagne agricole 2007 n'aura pas eu que des effets négatifs. Ayant impacté sur la valeur ajoutée du secteur primaire en le tirant à la baisse, la banque centrale qualifie l'effet de cette campagne agricole de «positif sur les prix». Prévoyante mais méfiante, la banque centrale qui s'est basée sur des hypothèses «considérées comme les plus probables», laisse une marge d'incertitude liée à certains facteurs exogènes et aux modèles utilisés pour ses prévisions quant au niveau d'inflation. Dans ce sens, l'institution dénonce les incertitudes entourant l'évolution de la conjoncture internationale. A citer, la pression sur les prix de l'or noir, l'augmentation de l'inflation mondiale et le resserrement possible de la politique monétaire dans les pays industrialisés. Sur le registre national, les risques ont été rattachés au secteur du travail et la production agricole. Tout de même, Bank Al-Maghrib a établi un scénario de base pour les quatre prochains trimestres. Dans ce scénario, l'institution se base, d'une part, sur la croissance moyenne des pays de l'OCDE, partenaires du Maroc, qui devrait impacter sur le commerce extérieur. Ainsi, «la croissance moyenne de nos principaux partenaires, pondérée par leurs parts respectives dans le commerce extérieur du Maroc, devrait s'établir à environ 2,4% en 2007 et 2008». D'autre part, l'environnement national devrait «être marqué par un ralentissement de la croissance et une baisse sensible de la consommation privée». A savoir que «la croissance dans les secteurs non agricole, tout comme l'investissement privé et public, devraient toutefois rester très dynamiques».