Football. Sacré dimanche dernier champion d'automne, l'Olympic de Safi affiche clairement ses ambitions de montée en première division. Tous les moyens sont bons pour réaliser le rêve de toute une région. Les Safiots ont bien réussi leur première moitié du championnat. Après 15 journées de compétition, ils caracolent en tête du championnat de deuxième division du Groupement national de football (GNF II). Leur dernière sortie s'est effectuée ce dimanche devant leur public contre l'une des équipes les plus coriaces de la saison, l'Union Touarga, par la même leur poursuivant immédiat. Le match nul (0-0) sur lequel s'est terminée cette rencontre comptant pour la 15ème journée a permis aux locaux de préserver les deux points d'écart qui les séparaient des Touarguis, de consolider leur position en haut du tableau et donc d'hériter du titre de champion d'automne. Mais pour l'entraîneur du club, Abdelaziz Amri, les résultats auraient pu être meilleurs. « Nous avions la possibilité de terminer cette première tranche avec un plus grand écart de points si ce n'était les blessures contactées par plusieurs éléments titulaires absents depuis plusieurs journées déjà», explique-t-il. Des absences qui ont essentiellement touché la ligne offensive de l'équipe. «Depuis la dixième journée durant laquelle nous avons affronté le Rachad Bernoussi, le groupe a perdu quatre attaquants. Il s'agit en l'occurrence de Redouane Khallouf, Bekkali, Abou Ali et Khalid, tous blessés », précise le cadre technique national, qui a pris en main les rênes de l'équipe de Safi en milieu de la saison dernière. C'est d'ailleurs cette succession de blessures qui constitue le véritable point faible de l'équipe. En effet, l'indisponibilité des attaquants a sérieusement freiné les élans offensifs des Safiots qui n'ont pu marquer que cinq buts lors de leurs six dernières rencontres, et ce alors que leur «moyenne de buts inscrits était de l'ordre de deux par rencontre», ajoute Abdelaziz Amri pour qui la véritable force de l'équipe est sa ligne défensive «compacte» qui n'a été vaincue qu'à huit reprises cette année. L'équipe qui mène actuellement la danse en GNF II risque également d'être handicapée par la condition physique de ses joueurs qui ont intégré le groupe depuis le début de la saison. C'est que l'Olympic Safi, forte de sa position de leader, a recruté de nombreux joueurs. Les derniers à avoir rejoint le navire sont Atef, Sabri et Tarik Mellouk en fin décembre dernier. Les bons résultats de l'OSC sont également à imputer à la stabilité financière que le club vit cette année. En octobre dernier, les dirigeants safiots se sont réunis avec les autorités locales, réunion qui s'est terminée par le déblocage de la somme d'un million de dirhams au club. «Cette somme peut à tout moment être sujette de hausse puisqu'elle fait partie d'un budget global des sports alloué par la ville de Safi au sport, et qui est de l'ordre de 2.500.000 dirhams», note l'entraîneur du club. En plus, l'OSC peut compter sur ses nombreux fans qui ne manquent aucun des rendez-vous, à l'extérieur comme à domicile. «Le public afflue en masse pour assister aux matches et ça ne cesse de doper les finances du club. Il suffit de savoir que pour un match à domicile, pas moins de 12.000 spectateurs se déplacent pour nous suivre», ajoute le coach safiot qui voit se dessiner à l'horizon un billet d'accès à la cour des grands.