André Azoulay a mis en valeur la cohérence et la fibre moderniste du projet de société du Maroc, lundi lors de l'ouverture de l'édition 2007 de la Conférence euro- méditerranéenne des médias à Berlin. Le conseiller de SM le Roi, André Azoulay, a mis en exergue la cohérence et la modernité du projet de société du Maroc, à l'ouverture de l'édition 2007 de la Conférence euro-méditerranéenne des médias, tenue lundi et mardi à Berlin. M. Azoulay, principal orateur et invité d'honneur de cette conférence, a brossé un tableau du processus de réformes engagé par le Maroc, du politique à l'économique, en passant par le social et le culturel. Il a insisté particulièrement sur les «ruptures positives qui ont modifié en substance le paysage socio-culturel du Maroc, qu'il s'agisse du code de la famille, du statut de la femme ou de l'institutionnalisation de toutes les libertés fondamentales et de tous les recours qui s'y attachent». Le conseiller de SM le Roi, qui avait à ses côtés le ministre allemand des Affaires européennes, Guenter Gloeser, la directrice des droits de l'Homme à la Commission européenne et le secrétaire général de la fondation Friedrich Ebert, a également souligné le «caractère endogène du chantier de réformes ouvert par le Royaume». M. Azoulay, qui intervenait devant une centaine de journalistes, a exprimé sa fierté «de voir le Maroc occuper une position de référence centrale dans cette conférence et assurer avec crédibilité et sérénité cette position de challenger». Le conseiller de SM le Roi a également souligné que le Royaume «est ,suffisamment riche de son histoire et de ses traditions pour donner à sa démarche la spécificité et l'authenticité, les bases fondatrices de sa légitimité et sa force. Nous ne voulons pas être le clone de quelque modèle que ce soit. Nous partageons l'universalité des valeurs qui nous sont communes, du pluralisme des idées aux droits de l'Homme. Mais nous sommes installés dans une logique endogène qui se nourrit des racines et des enseignements de notre propre histoire», a-t-il fait remarquer. , Dans son intervention, qui a donné le ton aux travaux de ce forum qui avait pour thème «Médias et dialogue des cultures : Défis et réponses», M.Azoulay a évoqué les défis auxquels sont confrontés aujourd'hui les ,moyens d'information s'agissant de démocratie et de dialogue des cultures. Ces défis ne peuvent «plus s'accommoder de propos rhétoriques ou théoriques», a-t-il estimé, soulignant qu'il faut «désormais confronter ces théories à l'épreuve des faits et de la vérité du vécu de chacun d'entre nous». Analysant le «contrat de responsabilité collective et partagée entre les médias et les autres pouvoirs», le conseiller de SM le Roi a estimé que «les prescripteurs de l'information comme les médiateurs, journalistes et commentateurs, sont soumis aux mêmes obligations et sont éligibles à la même fonction quand le manichéisme et la priorité de l'audimat l'emportent sur l'intégrité du fait ou de l'éthique de son traitement». Pour illustrer ses propos, M. Azoulay a démonté, l'un après l'autre, les ressorts de la confusion et de l'instrumentalisation de l'information «dans la logique de la peur et de la confrontation que l'on a voulu installer dans la dialectique des relations entre l'Occident et le Monde arabo-musulman».