«Le rôle du Code de la nationalité dans le renforcement de la société d'égalité» est le thème d'une table ronde organisée, jeudi 7 juin, par l'université Moulay Ismail. L'équipe pluridisciplinaire de la recherche sur la femme (TANIT), relevant de l'université Moulay Ismail de Meknès a organisé, jeudi 7 juin, une table ronde sur le thème : «Rôle du Code de la nationalité dans le renforcement de la société de l'égalité». A l'ouverture de cette rencontre, Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, a affirmé dans son allocution que «le nouveau Code de la nationalité constitue un nouvel acquis pour le renforcement du principe de l'égalité entre l'homme et la femme, et une consécration de l'édification d'une société marocaine moderne et démocratique». Mme Chekrouni a par ailleurs souligné que cette loi, adoptée récemment, est venue mettre fin à la souffrance de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes de mère marocaine et de père étranger, de rendre justice à la femme et répondre également aux demandes des forces politiques, syndicales et des associations féminines et de défense des droits de l'Homme au Maroc. Elle a rappelé que la décision royale du discours du 30 juillet 2005, qui vise la transmission de la nationalité aux enfants d'une mère marocaine et d'un père étranger, représente une consécration de l'égalité entre la mère marocaine et le père marocain en matière de transmission de leur nationalité à leurs enfants, comme le stipule l'article 5 de la Constitution qui précise que «tous les marocains sont égaux devant la loi». Mme Chekrouni a précisé que cette nouvelle réforme, issue de l'initiative royale, constitue également un grand chantier d'une dimension civilisationnelle et humaine reflétant la volonté réelle du Maroc à consolider les droits de l'Homme. Ce nouveau Code de la nationalité rentre dans le cadre des choix stratégiques adoptés par le Maroc en ce qui concerne l'instauration de la démocratie et l'édification de l'Etat de droit, traduisant sa vraie volonté en matière de traitement du dossier de la famille dans sa dimension juridique, économique et sociale, a-t-elle ajouté. Mme Chekrouni n'a pas manqué de préciser que «la promotion de la condition de la femme marocaine au Maroc et à l'étranger nécessite l'implication de toutes les composantes de la société dans le but de l'amélioration de ses conditions de vie, de sa participation et son intégration dans la société marocaine». Mohammed Zaher Benabdellah, président de l'université Moulay Ismail de Meknès, a considéré pour sa part que le nouveau Code de la nationalité constitue un vrai acquis qui s'ajoute au processus de modernisation des structures juridiques nationales. Cette nouvelle loi, qui renforce le processus d'édification d'une société démocratique et moderne, vient répondre à la demande des forces vives de la société marocaine, appelant à l'élimination de toutes les formes de discrimination et de marginalisation à l'encontre des femmes. Elle renforce également les dispositions du code de la famille visant à moderniser les juridictions qui encadrent la société et la famille marocaines tout en conservant l'identité et les spécificités culturelles nationales, a ajouté M Benabdellah. Ce dernier n'a par ailleurs pas manqué de souligner que l'université marocaine est appelée à jouer un rôle important en matière d'accompagnement des grands chantiers lancés par le Royaume par la formation des cadres compétents et la sensibilisation de la société.