Le travail associatif prend de nouvelles formes. C'est le cas de Dar Essaboune qui organise le travail de femmes de ménage. Lutter contre la pauvreté, encourager les activités génératrices de revenus et améliorer les conditions de vie des femmes, tels sont les objectifs que tente d'atteindre le projet Dar Essaboune. Créé en juin 2006 par l'Union de l'action féminine (UAF) section de Laâyoune en partenariat avec le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, ce projet porte sur l'orientation, l'insertion et l'organisation des femmes de ménage dans cette partie du Royaume dans un cadre de travail structuré. Il offre ainsi de l'emploi à un nombre important de femmes, qui varie généralement entre 100 à 200, selon la disponibilité des moyens d'encadrement et de financement. Les femmes en situation difficile, les nécessiteuses, les femmes de « Mouwkafe », et celles reçues par les centres d'écoute sont les principales bénéficiaires de ce projet. Dar Essaboune leur propose ainsi un travail semi journalier moyennant un salaire mensuel de 600 DH, en plus 50 % du rendement du travail effectué chez les clients externes (notamment dans les locaux des sociétés privées). Le travail au sein de Dar Essaboune consiste dans le nettoyage de tous types de vêtements, meubles, moquettes. Mais le plus important est qu'il tente d'assurer à ces femmes des conditions de travail dignes de ce nom, ainsi que les moyens techniques et le matériel nécessaire. «C'est grâce à ce projet que je réponds à mes besoins et que je préserve ma dignité et mon indépendance financière», déclare Malika, l'une des bénéficiaires de ce projet. Le caractère social de ce projet fait que la recherche du gain est exclue. Le souci principal étant d'assurer le maximum d'emplois au profit des femmes issues des quartiers défavorisés. Jusqu'à présent, ce projet s'appuie sur l'autofinancement, en l'absence de toute convention de partenariat. D'où la nécessité pour cette structure d'être alimentée par des contrats avec des sociétés privées, des administrations et des établissements hôteliers afin d'avoir un minimum de marchés qui lui garantit les moyens financiers nécessaires pour atteindre ses buts. «Aujourd'hui, Dar Essaboune risque de fermer ses portes, on souffre de plusieurs contraintes financières. Le projet a besoin d'être soutenu afin de pouvoir préserver les postes de travail qu'il assure», confie à ALM Latifa Merzak, directrice de Dar Essaboune et secrétaire générale de l'UAF, section Laâyoune. Il est à souligner que le travail associatif a connu une forte évolution dans la ville de Laâyoune. La ville compte en effet plus de 400 associations pour une population qui ne dépasse pas 200.000 habitants.