Le taux de criminalité a sensiblement régressé durant les deux derniers mois à Tanger, particulièrement dans les secteurs à haut risque. Selon des sources sécuritaires à Tanger, cette régression s'explique par l'intensification de l'activité de la police dans les différents quartiers, la collaboration des habitants et la sévérité des sentences judiciaires. Le nombre des plaintes et déclarations enregistrées auprès des postes de police a sensiblement baissé, ajoutent les mêmes sources, notant que, durant cette période, on n'a enregistré que des délits et infractions qui n'entrent pas dans la catégorie des affaires graves ou difficiles à régler. Dans toute la ville, les permanences de police n'ont enregistré aucun cas de vol avec violence ou agression sur la voie publique durant les trois premières semaines du Ramadan. Par contre, il y a eu stagnation du nombre des rixes et échanges de coups, qui sont des cas malheureusement "courants" durant le mois du jeûne. Dans les milieux de la sécurité, on estime que la mise en place d'infrastructures (chaussées, eau, électricité), le re-découpage administratif et la compétence des éléments des services de la sûreté ont contribué à l'amélioration des conditions de sécurité et à la libération du citoyen des craintes et de la peur. Deux dossiers retiennent l'attention de l'opinion publique locale, dont le premier, porte sur le détournement de 4,02 millions de dirhams d'une agence bancaire. L'enquête a mené à l'arrestation de six personnes pour abus de confiance, détournement de fonds, escroquerie et émission de chèques sans provision. Depuis deux ans, des virements au débit des dépôts des clients étaient opérés au crédit d'un "entrepreneur". Après sept séances, le tribunal de première instance s'est déclaré, à la fin de la semaine dernière, incompétent en la matière et a décidé de porter le dossier devant la chambre criminelle près la cour d'appel. Le deuxième dossier porte sur le vol de barbituriques et d'une importante somme d'argent dans une officine appartenant au secrétaire général du Syndicat des pharmaciens de Tanger. Cette affaire, qui a suscité un mécontentement des pharmaciens, a retenu l'attention de la presse locale.