La compétition de Surf «Top 16» aura lieu les 2 et le 3 juin à la plage de Mehdia. Le président de la Fédération de surf et bodyboard, Mohamed El Kadmiri, livre dans cet entretien les détails sur le déroulement de la manifestation. ALM : La plage de Mehdia va abriter ce week-end la première édition du Top 16. En quoi consiste au juste cette manifestation ? Mohamed El Kadmiri : Cette manifestation a pour objectif de sélectionner les seize meilleurs surfeurs qui feront partie de l'élite nationale du surf et body bord. Il s'agit d'un nouveau circuit instauré par la fédération. Près de 44 surfeurs de touts âges confondus vont se confronter. Ils devront faire preuve de ténacité et montrer la pleine mesure de leurs talents. Seize juges de compétition devront sélectionner les meilleurs candidats. Les résultats seront dévoilés le dimanche 2 juin. Comment se positionne le Maroc dans le classement mondial ? L'équipe nationale a participé il y a quinze, jours à un championnat du monde au Portugal. Malheureusement, nos meilleurs surfeurs n'ont pas pu participer. C'est le cas du Marocain qui est classé 10ème européen. Il n'a pas pu intégrer la compétition puisqu'il est en convalescence. Il a eu un accident lors d'une compétition à Hawai. Une vague de 5 mètres de hauteur l'a écrasé. Ce qui lui a causé la déchirure des ligaments. L'équipe nationale, qui compte aujourd'hui 44 surfeurs, est classée 23 ème dans la liste de 44 pays. Quels sont les partenaires étrangers de la Fédération nationale de surf et de bodyboard ? Dans le cadre de la mise à niveau globale de l'action de coopération avec les partenaires français, nous venons de lancer cette semaine l'expérience-pilote du programme « Surf Etude ». C'est une première au Maroc, puisque aucune fédération de sport n'a jamais tenté cette expérience. La Fédération française de surf s'engage à prendre en charge un candidat dans ses études. Le surfeur pourra continuer ses études et en même temps évoluer dans sa carrière sportive. Hamza Choufani est le premier à bénéficier de ce programme. Il s'est rendu, il y a quatre jours, à Hossegor dans la région de la côte basque à côté de Biarriz. Le partenaire s'engage donc à financer ses études à vie. Les cours sont prévus le matin et les après midi seront consacrés au surf. Au Maroc, comment se déroule la formation des surfeurs ? Actuellement, plusieurs chantiers sont ouverts. Etant donné que le surf est pris en charge par l'Etat et il est reconnu comme étant une niche pour le tourisme, il y a plusieurs opérations de recrutement et de formation des jeunes surfeurs. Depuis 2006 nous avons lancé une formation continue parrainée par la France. Dans ce cadre, nous avons formé près de 45 entraîneurs nationaux. Aujourd'hui, ils sont diplômés et reconnus par l'Etat français. Nous avons également formé 26 juges de compétition. Le processus est donc lancé. Comment la fédération comptées t-elle alimenter l'équipe nationale ? Nous menons régulièrement une opération de détection de nouveaux éléments pour l'équipe nationale. Dernièrement, nous venons de détecter au moins cinq éléments issus de zones enclavées. Le dernier des élèments a été recruté de la région de Cherrat non loin de Témara. Il est âgé de 15 ans et il est actif dans l'équipe nationale. Nous venons également de lancer une section pour l'«handy surf». Cela fait partie de la politique de l'intégration sociale des handicapés par le sport.