Les médecins algériens du secteur public observent depuis hier une grève illimitée, à l'appel du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP). Selon le président du SNPSP, Salah Bensebaini, cité par la presse locale, les praticiens ne reprendront pas le service «jusqu'à la satisfaction de la plate-forme des revendications » soumises au ministère de la Santé. Le secrétaire général de ce syndicat, Merabtène, a affirmé pour sa part que le ministère de tutelle a décidé de poursuivre les syndicalistes en justice, en référé, indiquant que le ministère préfère régler par «cette entité interposée qu'est la justice» les conflits avec les partenaires sociaux. «On est convoqués devant un tribunal qui n'a pas la compétence de statuer dans pareille affaire», a-t-il souligné. Les revendications des médecins portent notamment sur le statut particulier des praticiens et la revalorisation des primes de garde, actuellement de 680 dinars (80 dirhams) pour le médecin généraliste et de 750 dinars (89 dirhams) pour le spécialiste.