En expérience-pilote, l'ANPME a lancé à Casablanca un «réseau local» d'intervenants pour l'appui à la modernisation des entreprises. Les PME peuvent désormais compter sur un nouvel outil dans le processus de leur modernisation et l'amélioration de leur compétitivité. L'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) a, en effet, lancé, lundi 21 mai, à Casablanca, le réseau local des intervenants dans la promotion de la modernisation compétitive des entreprises à Casablanca et Mohammédia, baptisé «Front-office Casablanca». Cette initiative intervient, explique Latifa Chihabi, directrice générale de l'ANPME, après une étude réalisée auprès de différents intervenants économiques au niveau de la capitale économique. La ville a été choisie explique-t-elle en raison du nombre important des structures associatives, techniques, administratives, d'associations professionnelles en plus des bailleurs de fonds de l'Agence qui y sont localisés. L'étude a montré que la plupart de ces acteurs «agissent individuellement sans cohérence aucune et dans une cacophonie totale», explique Mme Chihabi. Aussi, l'intérêt de la création de ce réseau local est-il de mettre en place une structure qui «informe, coordonne les actions et mutualise les moyens de ces actions», souligne-t-elle. Et cela sans déperdition d'effort ni perte de temps conséquentes de la duplication du travail des différents intervenants. Toutefois, fait noter, la responsable de l'ANPME, encore faut-il oeuvrer pour la viabilité de ce réseau. Et c'est là qu'intervient le rôle de l'Agence qui consiste en la formation et l'accompagnement des différentes structures qui forment le réseau et s'y activent, à titre bénévole. En somme, le réseau se charge principalement d'informer, guider, orienter, voire accompagner techniquement les entreprises désireuses de moderniser leurs structures et modes de production. Plusieurs spécialités sont créées à cet effet au sein du réseau. Cela revient également à mettre en place un moyen efficace de gestion des actions de l'Agence, car celle-ci, explique Mme Chihabi, au lieu d'investir argent et effort dans le processus fastidieux de la création de délégations régionales et recrutement du personnel, peut s'appuyer, en cela, sur des structures associatives déjà existantes. Son rôle se limiterait par la suite, en ce sens, à la formation et l'accompagnement. Des sessions de formation ont déjà été lancées à cet effet à Casablanca et des ateliers sont prévus. Une «charte des valeurs» est en stade de finalisation. Après Casablanca, cette nouvelle stratégie d'action entamée par l'ANPME avec son partenaire, l'Agence allemande de développement, GTZ, devrait être généralisée à différentes régions du Royaume. Ce réseau, qui s'inscrit, en effet, dans le cadre du projet «Taahil AI Mokawalat» soutenu par GTZ. En définitive, précise-t-on auprès de l'Agence, l'objectif escompté de l'organisation des différentes intervenants locaux en «réseau local» est la création d'un réseau efficace de structures d'appui aux entreprises. Structures qui «partagent les mêmes valeurs, développent des synergies, capitalisent les expériences et adoptent une dynamique d'amélioration des services au profit des PME».