La cité ismaïlienne a abrité, les 11 et 12 mai, un séminaire national sur «La politique foncière entre la législation et le développement urbain». Une rencontre qui a connu la participation de spécialistes et universitaires. L'Agence urbaine de Meknès, la Faculté de droit et sciences économiques de l'Université Moulay Ismaïl de Meknès et le conseil régional de l'Ordre des ingénieurs géomètres topographes, ont organisé, les 11 et 12 mai, un séminaire national sous le thème : «La politique foncière entre la législation et le développement urbain ». Cette rencontre, organisée en partenariat avec l'Association des lotissements et promoteurs immobiliers de Meknès (AlPIM), vise, selon ses organisateurs, une meilleure appréhension de la composante foncière dans le développement urbain. Elle a pour objectif la vulgarisation des régimes courants en mettant le point sur les efforts déployés par les pouvoirs publics pour alléger les procédures et l'examen des mécanismes possibles pour mobiliser le foncier. A l'ouverture de cette manifestation, Abderahmane Chorfi, secrétaire général par intérim du ministère délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, a rappelé les contraintes dont souffre le secteur de l'habitat et du foncier, notamment celles relatives à la qualité des sols, au problème de la spéculation, ainsi qu'aux contraintes topographiques. Selon lui, «ces contraintes d'ordre juridique entravent le développement de ce secteur névralgique». Après avoir rappelé que la situation actuelle du secteur de l'habitat constitue un ensemble «de contraintes et de dynamisme», M Chorfi a insisté sur la nécessité «d'élaborer une vision claire et à long terme sur la question du foncier au Maroc et ce, en se donnant les moyens et l'espace et d'agir à l'avance, notamment en constituant des réserves foncières régionales et locales ». Il a préconisé une réflexion sur les modèles de développement urbain, soulignant que «la ville marocaine, a-t-il poursuivi, a besoin d'une croissance qui s'inscrit dans la durabilité et le respect des contraintes environnementales ». M Chorfi n'a pas manqué de rappeler le dynamisme que connaît le secteur de l'habitat, grâce aux grands chantiers lancés par SM le Roi Mohammed VI, mettant en relief l'évolution enregistrée par les prix du terrain. Pour lui, cette évolution s'explique essentiellement par «l'augmentation du prix du foncier et la faiblesse de l'offre en habitat». De son coté, Mohamed Benjaloun, doyen de la Faculté des droits et sciences économiques de l'Université Moulay Ismaïl de Meknès, a annoncé la prochaine création, en collaboration avec l'Agence urbaine de Meknès, d'une spécialité en troisième cycle dédiée à l'habitat et à l'urbanisme. En marge de cette rencontre, l'Agence urbaine de Meknès et le conseil régional de l'Ordre national des architectes, géomètres topographes de la région Nord-Ouest ont signé une convention cadre de partenariat en matière d'aménagement et d'urbanisme. En vertu de cette convention, les deux parties s'engagent à initier des rencontres sur le programme de mise à niveau de la commune urbaine de Wislane, des ateliers de travail sur des thèmes relatifs à l'organisation, la protection, le contrôle et la définition de la responsabilité des porteurs de projets, ainsi que l'organisation de rencontres sur la politique foncière et les perspectives d'avenir du développement urbanistique. «Le foncier entre la dualité des régimes, la multitude des statuts et les impératifs de développement urbain», «Les nouveautés des projets de loi de l'urbanisme et du foncier», «Les statuts juridiques et le développement urbain », la « contribution des nouvelles lois régissant le foncier pour la restructuration de l'habitat», et «financement des projets immobiliers», étaient les principaux thèmes discutés par les participants à cette rencontre.