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Un vendredi par moi
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 05 - 2007

Quand François Soudan de Jeune Afrique écrit que le contentieux du Sahara n'est pas la cause mais la conséquence de la crise maroco-algérienne, il n'est pas loin de ce que cherche à démontrer l'auteur des «Origines de la crise dans les relations maroco-algériennes».
Deux ouvrages au cœur de l'actualité : «Ousoul al-azma fi ‘al-alaakat al-maghribya-al- jaza'irya» (Les origines de la crise dans les relations maroco-algériennes) de Zaki Moubarak (édition Dar Bouregreg), et «la Tijânyya, les origines d'une confrérie religieuse au Maghreb» de Jillali El Adnani (édition MARSAM). Une histoire qui commence en 1781 dans une Algérie ottomane aux frontières floues, et connut son essor à partir de Fès en 1789 avant de s'étendre à l'Afrique subsaharienne. Très célèbre mais peu connue, la Tijânyya garde ses mystères pour le grand public. Jilali El Adnani s'attache à traquer le parcours de son fondateur, Sidi Ahmed at-Tijâni, ses idées et ses innovations au sein du cercle des tariqas. Son ouvrage tombe à point nommé pour comprendre un phénomène qui, de nos jours, vient s'ajouter à l'héritage que dispute l'Algérie au Maroc.
Une querelle qui peut paraître dérisoire, mais qui prend toute sa signification à la lecture de l'ouvrage de Zaki Moubarak. Quand François Soudan de Jeune Afrique écrit que le contentieux du Sahara n'est pas la cause mais la conséquence de la crise maroco-algérienne, il n'est pas loin de ce que cherche à démontrer l'auteur des «Origines de la crise dans les relations maroco-algériennes». Les guerres de l'Emir Abdelkader et la bataille d'Isly mettent en place le décor de cette longue crise. L'historien ouvre sa recherche par une lettre de l'Emir algérien datant de 1984, à trois mois de la bataille d'Isly, au Sultan Moulay Abderrahmane. Elle indique toute l'excellence des relations entre les deux personnages. Suit, trois ans après, une lettre du Sultan à son fils Sidi Mohammed. Elle fait ressortir la détérioration des rapports entre le Sultan et l'Emir. La défaite marocaine d'Isly est passée par là.
Lorsque Moulay Abderrahmane envoie son fils à la tête de 26 mille hommes voler au secours de l'émir Abdelkader, il est naturellement loin de se douter que cet acte de solidarité allait se transformer par l'un des plus grands «malentendus» dans l'histoire des deux pays. La victoire française sur l'armée sultanienne débouche sur deux actes d'armistice, Tanger en septembre 1844 et Lalla Maghniya en mars 1845. Parmi les dispositions du premier, le Maroc vaincu est contraint de n'apporter plus aucun soutien à l'Emir Abdelkader. Dans le second, la France coupe dans les territoires marocains au profit de ce qu'elle pensait déjà comme un éternel département français. La suite est mieux connue. Les frères allaient rester des frères mais ennemis. Schématisons : les Algériens vont désormais reprocher aux Marocains d'avoir permis par l'abandon du soutien à Abdelkader la consolidation de l'occupation de leurs pays pour plus d'un siècle encore. Les Marocains vont soutenir que la solidarité avec Abdelkader a eu pour coût exorbitant l'ouverture du Maroc à l'occupation française et la perte d'importants territoires du Royaume. Les mêmes cloches, mais sur de nouvelles thématiques, continueront à retentir, un siècle après, à la fin de la guerre de libération algérienne.
L'ouvrage de Zaki Moubarak n'est pas un parti pris. Il est plutôt une compilation de documents, de textes et de témoignages riches en informations, souvent rapportés intégralement, toujours commentés avec neutralité pour le bonheur de tous ceux qui voudraient lire sans préjugé, comprendre sans accuser. Car la volonté affichée de l'historien est une mise à plat des problèmes et surtout des faux problèmes pour un large débat de clarification.


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