Par la création de nouveaux parcs éoliens, dont celui de Tanger, le Maroc connaît une augmentation de ses énergies renouvelables qui ont l'avantage d'être moins onéreuses. L'Association des ingénieurs de l'Ecole nationale de l'industrie minérale (ENIM) a organisé, lundi 7 mai, en partenariat avec le ministère de l'Energie et des Mines et l'Université Abdelmalek Essaâdi, une journée d'information sous le thème «L'énergie éolienne au Maroc : de grands projets pour répondre au besoin énergétique». L'objectif de cette rencontre est de montrer l'importance de l'énergie éolienne, considérée comme une solution alternative aux ressources énergétiques classiques. Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, Mouloud Aït Haddou, a souligné que le Maroc a entrepris un plan stratégique de développement des énergies renouvelables. Il a indiqué que par la création de parcs éoliens, dont notamment le projet de réalisation du parc éolien de Tanger, le Maroc «vise l'augmentation des énergies renouvelables dans le bilan énergétique national à 10% à l'horizon 2012, soit 20% de la demande électrique». M. Aït Haddou a expliqué que «plusieurs programmes structurants de développement socio-économique ont été lancés grâce aux énergies renouvelables dont l'électrification rurale décentralisée, la production de l'électricité de puissance et l'efficacité énergétique». Il a fait remarquer que les objectifs visés par ces programmes sont, entre autres, l'amélioration des conditions de vie des populations, particulièrement rurales, la diminution de la dépendance énergétique du pays et la préservation des ressources naturelles. De son côté, Zohra Ettaik, chef de la division des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie, a expliqué que le ministère vise la diversification des formes et sources d'énergie par «la promotion et le développement des ressources énergétiques locales, telles que les énergies renouvelables ainsi que l'utilisation du gaz naturel». Et de poursuivre que des mesures ont été prises visant «la généralisation de l'accès à l'énergie pour les zones rurales et urbaines». Zohra Ettaik a précisé que le Programme d'électrification rurale global (PERG) «a été lancé suivant un rythme accéléré pour être généralisé en 2007 au lieu de 2010, permettant ainsi l'accès à l'électricité à quelque 10 millions de personnes résidant dans les zones rurales». Evoquant le cas du bassin éolien «Abdelkhalek Torres», le directeur de la compagnie éolienne du détroit, Youssef Faniar, a souligné que «le Maroc a affiché très tôt sa volonté de devenir l'un des producteurs importants des énergies renouvelables dans le monde». Inauguré par SM. le Roi Mohammed VI le 10 mai 2000, le bassin éolien «Abdelkhalek Torres» comprend le parc éolien d'Al Koudia Al Baïda (50,4MW) et un parc modèle (3,5 MW). «Outre le bassin éolien Abdelkhalek Torres, de nombreux autres projets devraient voir le jour, notamment deux parcs éoliens d'une puissance totale de 200 MW : 140 MW à Tanger et 60 MW à Essaouira», a ajouté M. Faniar.