Meknès. Le problème du transport a été au centre, jeudi 5 avril, de la première session ordinaire de l'année 2007 de la Chambre de commerce, d'industrie et des services. Les participants ont appelé à l'annulation du nouveau projet du code de la route. La Chambre de commerce, d'industrie et des service (CCIS) de Meknès, a tenu jeudi 5 avril 2007, sa première session ordinaire au titre de l'année 2007. L'ordre du jour a comporté plusieurs points, notamment l'étude et l'approbation des rapports moral, financier et administratif de l'année 2006 ainsi que l'approbation du projet de budget pour l'exercice 2007. La crise, qui secoue le secteur des transports, a été au cœur des débats. Les participants à cette session ont estimé que le nouveau projet de loi portant code de la route, «copié sur des expériences des pays étrangers, ne prend pas en considération les spécificités et les contraintes socio-culturelles de notre pays ». Ils ont particulièrement insisté sur la nécessité d'adopter une approche globale de la crise qui affecte ce secteur, précisant que «la responsabilité des accidents de la route n'incombe pas seulement aux chauffeurs et que d'autres facteurs entrent en jeu, tels que l'épineux problème de la corruption et la situation déplorable des infrastructures routières». Les participants ont appelé à l'annulation pure et simple de ce projet. Les participants ont évoqué également le problème du commerce informel et la concurrence inégale pratiquée notamment par les marchands ambulants, exhortant les autorités locales et tous les intervenants à prendre des mesures concrètes quant à la réglementation de ce secteur. Cette réunion qui a, en outre, permis le vote à l'unanimité des rapports moral, administratif et financier de l'année 2006 ainsi que du projet de budget 2007, a examiné et adopté plusieurs conventions de coopération conclues entre la CCIS de Meknès et plusieurs partenaires étrangers et nationaux. Ainsi, les participants ont passé en revue la convention signée entre la CCIS de Meknès et son homologue de Mulhouse (France) qui vise la consolidation des relations de coopération entre ces deux institutions marocaine et française dans différents domaines. Cette convention englobe trois points essentiels, à savoir l'étude des moyens disponibles pour la création d'un projet de formation dans le domaine des métiers touristiques et techniques, la formation des cadres de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Meknès et la mise en place de procédures d'échange d'expériences et d'expertises dans le domaine de l'information et de la communication. La convention de coopération conclue entre la CCIS de Meknès et l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) dans le cadre du programme « Moukawalati» a également figuré au menu de cette session. Le programme «Moukawalati» qui, outre la garantie de la continuité et de la pérennisation des entreprises créées, vise la création de 30.000 emplois dans des entreprises et 90.000 autres emplois dans les différentes régions du Maroc à l'horizon 2008, a enregistré au niveau de la CCIS de Meknès et ce, jusqu'au 15 mars dernier, la sélection de quelque 121 projets dont 26 demandes de financement ont été déposées auprès des banques et six autres ont obtenu un accord de financement. D'autres conventions ont été passées en revue par les participants, notamment la convention signée entre la CCIS et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et la convention conclue avec l'association Espace Féminin pour l'appui et la qualification de Meknès dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain(l'INDH).