Des éléments du GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat) ont tendu, samedi une embuscade, à Aïn Defla (160 km à l'ouest d'Alger), à un convoi militaire algérien, tuant dix soldats algériens dont un officier, rapportent lundi des journaux algériens. L'embuscade a été suivie par un accrochage entre les militaires et le groupe armé composé de 30 à 40 personnes au cours duquel 8 éléments armés ont été tués et dont les corps ont été emportés par leurs camarades, puisque n'ayant pas été retrouvés sur place. L'armée a immédiatement déclenché une opération de ratissage pour poursuivre les assaillants, mobilisant des hélicoptères et des chars. Des tirs d'artillerie ont été entendus toute la nuit, selon témoins cités par diverses sources médiatiques. L'attaque fait la "Une" de la presse algérienne, lundi, alors que les officiels observent un mutisme total sur cette attaque l'une des plus meurtrières visant des militaires depuis le début de l'année. Sous le titre: "Le GSPC fait diversion à l'ouest de Ain Defla", le quotidien El Watan note qu'au moment où des groupes armés du GSPC sont encerclé à Bejaia (262 km à l'est d'Alger), un autre groupe armé attaque un convoi militaire à l'ouest d'Alger. Son confrère El Khabar indique que le groupe armé s'est scindé en deux pour attaquer le convoi militaire dont les membres ont été surpris par les rafales tirées en leur direction, précisant que cette attaque est l'oeuvre du GSPC qui a fait allégeance, le 11 septembre dernier, à l'organisation Al Qaida. D'importants renforts militaires ont été envoyés sur le lieu de l'attaque dans le cadre d'une opération de ratissage pour tenter de retrouver les assaillants mais ces derniers se sont retirés à la faveur de la tombée de la nuit, souligne la presse locale. Une attaque similaire avait eu lieu à Ain Defla , le 3 mars dernier, visant un autobus transportant les employés d'une société russe du gaz, faisant quatre morts, trois algériens et un russe, et au moins cinq blessés, dont un russe et deux ukrainiens. L'attaque avait été revendiquée par le GSPC. Au moins 33 personnes, essentiellement des militaires et des policiers algériens ont été tués, depuis le début d'avril lors d'actes de violence en Algérie, selon des informations officielles ou rapportées par la presse locale.