26 centres d'écoute ont signé, lundi, des accords de partenariat avec le secrétariat d'Etat chargé de la Famille, de l'Enfance et des Personnes handicapées. L'union fait la force, mais encore faut-il élaborer une stratégie claire. C'est ce que compte adopter 26 centres d'écoute consacrés aux femmes victimes de la violence. C'est dans le but d'unifier leurs méthodes et de renforcer leurs acquis que 26 centres nationaux d'écoute au profit des femmes victimes de la violence ont signé des accords de partenariat et de coopération avec la secrétariat d'Etat chargé de la Famille, de l'Enfance et des Personnes handicapées, lundi à Rabat. Ces partenariats ont été scellés à l'occasion d'une rencontre dont l'ordre du jour a été consacré au bilan de la mise en place d'un numéro vert au profit des femmes victimes de la violence. Dans le cadre de ces accords, le secrétariat d'Etat s'engage à apporter son soutien matériel et technique aux associations et aux centres d'écoute. Il sera question, pour le secrétariat d'Etat, d'organiser et d'assurer à la fois l'extension des services offerts en matière de soutien juridique et psychologique aux femmes victimes de la violence. Le pôle “équipement” a donc été retenu comme étant l'une des priorités pour les partenaires. Les accords veulent instaurer une uniformisation de l'ensemble des moyens utilisés par les centres d'écoute. Le secrétariat d'Etat portera son intérêt plus particulièrement sur les outils de collecte de données et la création d'une base de données sur la violence. S'entend par là que les centres d'écoute devront, annuellement, présenter un rapport annuel. Les 26 centres d'écoutes seront donc amenés, comme le stipule l'accord de chacun, à ne ménager aucun effort pour l'amélioration de la qualité de leur travail. Ils s'engagent ainsi à développer l'organisation de services au profit des femmes et filles victimes de la violence en garantissant non seulement le soutien moral et juridique, mais aussi le suivi au cas par cas. Les campagnes de sensibilisation annuelles, dont le réseau des centres d'écoute ANARUZ en fait son cheval de bataille, servent de moyen de dénonciation. Mais pour que cette sensibilisation puisse aboutir à de biens meilleurs résultats, il s'avère logique que les centres d'écoute bénéficient d'une mise à niveau pour renforcer leur action sur le terrain. C'est dans le même esprit qu'un réseau associatif réunissant le secrétariat d'Etat et les associations opérant dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes pourrait bien voir le jour. En tout cas, cette proposition figure sur les recommandations faites par les participants au colloque organisé dans le cadre de l'activation du plan régional de mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes. Ce nouvel organisme devrait s'appeler "Réseau vert pour les femmes victimes de la violence" et aura pour principaux objectifs le traitement des dossiers des femmes victimes de la violence et la coordination des activités entreprises par l'ensemble des partenaires (secrétariat d'Etat et associations chargées de recueillir les plaintes des femmes par le biais du numéro vert : 08000 8888). Ce numéro, opérationnel depuis 2005, a été créé afin de garantir plus facilement aux victimes des services d'écoute, d'orientation, d'aide juridique et psychologique. Grâce à ce moyen, les centres d'écoute assurent, aussi, le suivi en vue de proposer des solutions contre la violence à l'égard des femmes. Depuis son lancement en décembre 2005 et jusqu'au 13 octobre dernier, ce numéro a été utilisé par 27.795 femmes qui ont toutes décidé de sortir du silence.