Selon le Haut commissariat au plan (HCP), le taux de chômage est passé l'année dernière sous la barre des 10 %. De 11,1 % en 2005, il s'est élevé à 9,7 % en 2006. Le taux de chômage est passé l'année dernière au Maroc sous la barre des 10 %. De 11,1 % en 2005, il a été de 9,7 % en 2006, selon une récente note d'information du Haut commissariat au plan (HCP) au sujet de la situation du marché du travail au cours de l'année précédente. C'est ainsi que la population active en chômage est passée, au niveau national, de 1.197.000 en 2005 à 1.062.000 chômeurs en 2006, soit 135.000 chômeurs en moins. «Au terme de l'année 2006, l'économie nationale a créé quelque 300 mille emplois nets et le taux de chômage a significativement baissé pour s'établir à 15,5% en milieu urbain (contre 18,4 % en 2005) et à 9,7% au niveau national contre 11,1 %. Ce sont les jeunes de 25 à 34 ans, les citadins diplômés et les femmes, qui en ont le plus profité», relève-t-on dans cette note. Pour la population active âgée de 15 ans et plus, elle a atteint 10.990.000 personnes, soit une hausse de 1,5 % par rapport à l'année 2005 (2,4% en milieu urbain et 0,7% en milieu rural). Le taux d'activité est, quant à lui, resté quasiment stable passant de 51,5 % en 2005 à 51,3 % en 2006. «Cette baisse du taux de chômage enregistré l'année précédente s'inscrit dans le cadre d'une tendance constatée durant ces dernières années. À cela, il faut ajouter l'impact important du taux de croissance de 2006 en étroite relation avec le PIB agricole et le déploiement des chantiers d'infrastructures et du BTP», explique Ahmed Lahlimi Alami, haut commissaire au plan. En matière d'emploi, 522.000 postes d'emploi rémunérés ont été créés, 301.000 dans les villes et 221.000 dans les campagnes. À l'inverse l'emploi non rémunéré a baissé de 222.000 postes dont 191.000 localisés en zones rurales. «Il faut préciser que le chômage n'a de sens que dans le milieu urbain. Dans les zones rurales, le taux de chômage n'a pas vraiment un sens réel puisqu'il est question surtout de sous-emploi», note M. Lahlimi Alami. Les services et les BTP restent les principaux pourvoyeurs d'emplois nouveaux. Le recul du chômage a bénéficié essentiellement aux citadins âgés de moins de 45 ans et, tout particulièrement, aux jeunes de 25 à 34 ans, aux citadins diplômés et aux femmes. Pour cette année, le HCP table sur une croissance d'environ 3 % et une inflation de près de 1,5 %. Avec un recul des précipitations d'environ 44 % jusqu'à janvier dernier, par rapport à la même période de l'année précédente, et une baisse des superficies cultivées de 15 %, le HCP pourrait revoir ses estimations à la baisse. Y compris celles relatives au taux de chômage en 2007.