Le chef de l'Etat mauritanien, le Colonel Ely Ould Mohamed Vall, a réaffirmé samedi la neutralité du Conseil militaire pour la justice et la démocratie dans le processus démocratique en cours en Mauritanie. Pour mettre fin aux rumeurs, le chef de l'Etat mauritanien, le Colonel Ely Ould Mohamed Vall, a réaffirmé, samedi 27 janvier la neutralité du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD). «Les engagements de neutralité du CMJD seront respectés. Nous n'avons passé aucun marché ni avec un parti ni avec une personne», a-t-il indiqué à l'occasion d'un congrès des maires mauritaniens tenu à Nouakchott. Ely Ould Mohamed Vall a affirmé que l'élection du chef de l'Etat, prévue le 11 mars prochain, se déroulera conformément aux dispositions de la Constitution et des lois en vigueur. Il a assuré que le CMJD et le gouvernement de transition ne prendront aucune «décision arbitraire» qui serait bénéfique pour une quelconque partie. Et d'ajouter que «l'armée et les forces de l'ordre sont hors des querelles politiciennes et ne réclament rien à telle ou telle partie». Le CMJD qui s'était emparé du pouvoir en renversant l'ex-président Maaouiya Ould Taya, le 3 août 2005, est accusé par la Coalition des forces du changement (CFCD, ex-opposition) de soutenir la candidature indépendante de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, un ancien ministre. Depuis son retour sur la scène politique mauritanienne, Cheikh Abdellahi, soutenu par une vaste coalition, a vu sa cote de popularité monter en flèche. Ce revenant figure même parmi les favoris pour la présidentielle de mars. Le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, avait auparavant affirmé au cours d'une conférence de presse qu'il ne détenait aucune preuve palpable sur un engagement des autorités de la transition en faveur de l'un des candidats à l'élection présidentielle. «Entre le discours très "politiquement correct" et l'absence de preuves, nous continuons à réaffirmer notre attachement au processus démocratique», a ajouté M. Ould Daddah qui est également président de la CFCD. Ce rassemblement, qui regroupe l'ancienne opposition au régime de Ould Taya, n'a remporté que 8 des 38 sièges pourvus au premier tour des sénatoriales contre 23 pour les indépendants. Le Sénat mauritanien compte 56 membres. Le chef du RFD, qui est lui-même candidat à la présidentielle, avait rappelé que les principes fondateurs de ce processus électoral sont la neutralité des autorités de la transition et de l'administration, la transparence, de même que le respect du verdict des urnes et du calendrier électoral. Concernant le calendrier électoral, M. Ould Vall, lors de son discours, a démenti les rumeurs selon lesquelles le CMJD tenterait de prolonger la période de transition démocratique qui doit s'achever après l'élection présidentielle. «La transition ira jusqu'au bout de sa logique, conformément au calendrier électoral fixé avec les partis politiques et la société civile», a-t-il déclaré, qualifiant ces rumeurs de «fausses».