Les élections pour la présidence de l'UEFA auront lieu demain. Deux candidats sont en lice : Lennart Johansson et Michel Platini. L'un prône le changement, l'autre préfère le statu quo. Le premier présente une carrière hors normes et le second un bilan plus qu'honorable. Le Français Michel Platini, 51 ans, et le Suédois Lennart Johansson, 77 ans sont au coude à coude dans une course à la présidence de l'Union européenne de football (UEFA). L'élection aura lieu demain, vendredi 26 janvier, à bulletin secret. Chaque président de fédération dispose d'une voix. La majorité absolue est requise au premier tour (les bulletins blancs ou non valides ne sont pas comptabilisés). Deux autres tours, avec majorité relative, sont prévus pour, éventuellement, départager ensuite les candidats. Si aucun candidat ne se détache, l'ultime recours est un tirage au sort. Le président sortant, Lennart Johansson, est à la tête de l'Union européenne de football (UEFA) depuis 1990. Il compte sur un bilan favorable, son "héritage", pour briguer un dernier mandat alors que son adversaire, Michel Platini met l'accent sur la «primauté du jeu». Johansson entend également «défendre l'autonomie» des instances sportives et la spécificité du sport et protéger le sport des recours juridiques. Platini insiste, lui, sur le fait que ce n'est pas «aux juges de décider de l'avenir du football mais aux responsables du football». L'un des volets les plus importants qui figurent dans les programmes des deux hommes concerne l'assainissement de l'entourage du football. Sur ce point, Johansson reconnaît qu'il faut des mesures «plus efficaces» pour lutter contre les dérives des paris, les matches truqués et le dopage et poursuivre la lutte contre «le fléau du racisme». «Nous avons fait des progrès, mais il y a encore tant à faire et nous ne pouvons nous reposer tant que le racisme n'a pas été chassé une bonne fois pour toutes du football», indique-t-il. Il veut aussi réguler l'activité des agents avec un système commun à tous les pays européens et tendre vers une plus grande transparence dans les comptes des clubs et développer le système de licences. L'ex-capitaine des Bleus veut lui aussi intensifier la lutte contre «les fléaux» que sont «le racisme et la xénophobie, les diverses formes de fraude et notamment celles liées aux paris, les dérives de la profession d'agent, le dopage, l'utilisation potentielle du football comme vecteur de blanchiment d'argent douteux». Mais lui il affirme qu'il «vaut mieux redistribuer les cartes avec ma philosophie, qui est celle d'une régulation plus sociale que financière». Dans la foulée de l'élection, deux autres scrutins sont prévus, concernant six sièges du comité exécutif de l'UEFA ainsi que des postes de représentants (UEFA) pour le comité exécutif de la FIFA (Fédération internationale de football). Dans le cadre des derniers sièges à pourvoir, l'Allemand Franz Beckenbauer fait partie des candidats qui briguent la succession de son compatriote Gerhard Mayer-Vorfelder, qui ne se représente pas. Présentation de l'UEFA L'Union des associations européennes de football (couramment désignée par le sigle du nom en anglais : UEFA pour Union of European Football Associations) est une association regroupant les fédérations nationales d'Europe. Son rôle est de gérer et développer le football à l'échelon continental. Elle est née en 1954 sur le modèle de la confédération sud-américaine déjà active depuis plusieurs décennies. Dès sa création, elle fut confrontée à un problème de compétence. Le quotidien sportif français "L'Équipe" avait mis sur pied la coupe d'Europe des clubs champions et sans une intervention de dernière minute de la FIFA, l'UEFA n'aurait pas repris la main. L'UEFA rassemble aujourd'hui 52 fédérations. C'est une association au sens du droit suisse, neutre sur le plan politique et religieux. Son siège est à Nyon, en Suisse.