Pour réaliser la passerelle d'interconnexion du projet d'administration virtuelle (E-Gov), onze entreprises ont répondu à l'appel à manifestation d'intérêt. Trois d'entre elles sont marocaines. C'est la semaine prochaine que le gouvernement marocain choisira la société qui mettra en place le premier noyau du projet E-Gov. Il s'agit de la passerelle d'interconnexion OneGov qui constitue une étape importante dans le lancement de ce projet. Au total, ce sont 11 soumissionnaires nationaux et étrangers à avoir répondu à un appel à manifestation d'intérêt lancé l'été dernier. Le comité chargé de ce dossier a passé trois heures, hier, mardi 16 janvier, à la Primature, pour choisir la société qui mettra en œuvre « OneGov », dont la première phase devrait être mise en place dans les six mois prochains. «Nous avons discuté des offres soumises par ces différentes sociétés. Et c'est au cours de la semaine prochaine que nous allons nous réunir encore une fois avec le Premier ministre pour choisir l'un des 11 soumissionnaires », annonce Rachid Talbi El Alami, ministre des Affaires économiques et générales. Dans la course, il y a le géant américain Microsoft, IBM et Tata, qui sont connus sur le marché marocain. Le groupe indien Tata est lancé dans un projet dans l'offshoring. Il s'installera dans la zone Casashore, pilier du plan «Emergence» et dont les premières tranches seront livrées durant le premier trimestre de cette année. Sur la liste des soumissionnaires, on trouve également «Bull», une société française spécialisée dans l'informatique professionnelle, et « Lucent Technologies», une grande entreprise américaine de télécommunications. Il y a aussi le chinois «Huawi», l'opérateur français de services «Keynectis» et l'américain «Cisco Systems». Du côté marocain, trois sociétés sont en lice. Deux d'entre elles ont choisi de s'associer à un partenaire étranger. Il s'agit de Maroc Connect qui s'est allié avec «Axway», une filiale à 100% de «Sopra Group» et du consortium constitué d'une entreprise marocaine, de la suisse «Amitelo », déjà présente à Casablanca, et de la canadienne «Sofeg», société de formation et de gestion installée à Montréal. Et c'est une SARL basée Rabat du nom de « Cybernetica » qui clôt la liste des soumissionnaires. «OneGov a pour objectif principal d'interconnecter toutes les administrations aussi bien au niveau central qu'au niveau régional et à terme d'aboutir à un guichet unique, virtuel et sécurisé de tous les services publics», ajoute M. Talbi Alami. En fait, cette passerelle regroupera un service global permettant d'effectuer une démarche en ligne, de s'informer, de prendre rendez-vous, de suivre son dossier, de trouver conseil en utilisant un média électronique (Internet, téléphone, bornes interactives,..). Dans un premier temps, il s'agit de la mise en place d'un «bouquet » pour des départements restreints (finances, commerce, industrie, entreprise…) d'ici l'été prochain.