Le Parti de l'Istiqlal tiendra un congrès extraordinaire le 11 janvier. A l'ordre du jour figure la mise en conformité des statuts avec la nouvelle loi sur les partis politiques. Le Parti de l'Istiqlal tiendra son congrès extraordinaire le 11 janvier à Rabat. Selon un responsable de ce parti, un seul point figure à l'ordre du jour de ce rendez-vous ; à savoir la mise en conformité des statuts internes avec les dispositions de la nouvelle loi sur les partis politiques. Hassan Abdelkhalek, membre du comité exécutif de l'Istiqlal, en explicite davantage les enjeux en déclarant que ce congrès sera l'occasion d'apporter quelques ajustements supplémentaires auxdits statuts et notamment en ce qui concerne les quotas de représentation au sein des instances de décision de l'Istiqlal. «Nous avons instauré un quota pour les femmes dès 1982 et il reste à faire la même chose pour les jeunes même si, dans la réalité, ces derniers sont dûment représentés». M. Abdelkhalek en veut pour exemple l'arrivée au comité exécutif, issu du quatorzième congrès national, de huit nouveaux membres, de jeunes militants pour la majorité. Parmi les aspects qui seront réglés lors de ce congrès extraordinaire, figure la mise en place d'une structure pour le contrôle des finances du parti comme le prévoit la nouvelle législation qui soumet les formations politiques bénéficiant notamment des subsides de l'Etat au contrôle de la Cour des comptes. Pour l'instance chargée des arbitrages, le Parti de l'Istiqlal dispose déjà d'une structure similaire qui n'aura besoin que de quelques "retouches", affirme une source istiqlalienne. Toutefois, précise un responsable au Parti de Abbès El Fassi, le congrès extraordinaire du 11 janvier, au-delà de la symbolique de la date, ne sera nullement une "simple formalité technique". Le secrétaire général devra y prononcer un discours clarifiant les positions du parti sur l'essentiel des questions d'intérêt général pour le Maroc. Positions qui devraient être reprises par une déclaration finale adoptée à l'issue d'une journée de travail qui aura lieu au théâtre Mohammed V à Rabat. A cause du débat et des polémiques autour de la date de la tenue du quinzième congrès ordinaire, les Istiqlaliens ont fini lors de leur dernier conseil national (législatif du parti), par se ranger derrière l'avis qui prônait l'organisation de ce congrès après les prochaines élections législatives. «De toutes les manières, ce congrès se tiendra avant la fin de l'année en cours», précise Hassan Abdelkhalek. Il y a quelques mois, les Istiqlaliens étaient divisés à propos de la date de ce congrès ordinaire. Une "frange" était pour sa tenue dans les délais prévus par les statuts alors qu'une partie de la hiérarchie et des militants était pour son ajournement. «L'actuelle direction devra rendre des comptes et dévoiler les résultats de son mandat. Le meilleur moment de le faire, logiquement, est la période qui suit les élections», indique un responsable de l'Istiqlal.