La production d'olives devrait atteindre les 750.000 tonnes cette année , soit une augmentation de 14 % par rapport à la moyenne. Une bonne récolte dont le fruit reste néanmoins cher sur le marché local. L'olive marocaine s'exporte bien. En octobre dernier, les ventes à l'exportation d'huile d'olive brute et raffinée ont augmenté de 20,9 %, soit une hausse de 103,2 millions DH, par rapport à la même période de l'année dernière. Destinée essentiellement au marché méditerranéen, en l'occurrence l'Espagne et l'Italie, l'olive marocaine, dont le prix est en forte hausse sur le marché local, est appréciée sous d'autres cieux. Le litre d'huile d'olive oscille actuellement, selon la qualité, entre 45 Dh et 50 DH au lieu de 30-35 DH au cours de ces dernières années. Pour cette récolte, le prix varie en moyenne entre 3 et 9 DH/kg pour les olives destinées à la conserve et entre 2,5 et 7 DH/kg pour celles destinées à la trituration. La production d'olives pour cette année devrait atteindre les 750.000 tonnes, soit une augmentation de 14% en comparaison avec la moyenne des cinq dernières années, selon le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes. Durant les dix premiers mois de l'année, ce sont 15.575 tonnes d'olives qui ont été exportées pour 596.709.000 DH, contre 17.482 tonnes pour une valeur de 493.535.000 DH durant la même période de l'année précédente. À la Chambre des conseillers, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, Mohand Laenser, a indiqué, au mois de novembre dernier, «que l'apparition de certains spéculateurs exerce une pression sur la demande». Dans ce sens, le ministère incite les producteurs à s'organiser en coopératives pour éviter que leur production ne passe pas par des intermédiaires. Une production qui s'améliore d'année en année et qui se présente comme le fruit du Plan national de l'oléiculture (PNO) s'étalant sur une période de 12 ans, de 1998 à 2010. L'objectif principicule du PNO concerne «l'amélioration des performances des oliveraies et l'atténuation de l'effet des contraintes techniques sur les plantations, et ce à travers l'adoption d'itinéraires techniques performants et la restructuration des plantations âgées, mal formées ou mal conduites». Dans le cadre de ce plan, le coût global des activités programmées s'élève à près de 4 milliards DH, dont 1,5 milliard DH, soit 37 %, supportés par l'Etat, et 2,5 milliards DH, soit 63 %, à la charge des oléiculteurs. «La superficie totale retenue pour entreprendre les actions d'intensification correspond au potentiel améliorable, soit 260.000 ha, à raison d'un rythme moyen annuel de près de 22.000 ha/an», relève-t-on dans ce document. L'oléiculture dans le monde des finances Pour booster l'oléiculture, un fonds d'investissement a été créé, en septembre dernier, spécialement pour ce secteur à forte valeur ajoutée. Lancé par le Crédit Agricole du Maroc et la Société Générale Asset Management, ce fonds ambitionne de créer le plus grand projet oléicole du monde. Baptisé Olea Capital, il est constitué de 600 millions DH de fonds propres levés auprès d'investisseurs et de 1,2 milliard DH de prêt bancaire. L'objectif est d'atteindre une production annuelle de 30.000 tonnes d'huile d'olive. Le closing du fonds est prévu pour le mois de janvier 2007.