Dans le cadre de la mise à niveau du contrôle technique des véhicules, le ministère de l'Equipement et du Transport vient de lancer un appel d'offres international pour l'instauration de deux réseaux d'opérateurs. C'est la dernière ligne droite avant l'achèvement de la mise à niveau du contrôle technique des véhicules. Le ministère de l'Equipement et du Transport a finalement lancé, en ce début de semaine, un appel d'offres international pour l'instauration de deux réseaux d'opérateurs. Chacun d'entre eux devra mettre en place, dans un délai d'environ un an, plus de 100 lignes de contrôle, réparties en 30 Centres de visite technique (CVT) au minimum et couvrant l'ensemble des 16 régions du pays. En retenant deux grands opérateurs, le ministère souhaite ainsi permettre une meilleure traçabilité du secteur. L'opération ne devrait cependant pas tellement plaire aux opérateurs nationaux. Ces derniers, qui ont déjà pris les devants pour élaborer leur mise à niveau, risqueraient, en effet, de voir leurs prérogatives diminuées. Le ministère de l'Equipement et du Transport se veut cependant rassurant à ce propos : «La venue des deux nouveaux réseaux n'aura aucun impact sur les opérateurs locaux qui ont déjà réalisé un préalable de mise à niveau», assure des responsables de la Communication au sein dudit ministère. Par ailleurs, le nouveau cahier des charges relatif à l'organisation du contrôle technique des véhicules au Maroc, qui vient également d'être mis en place, «n'impose rien de particulier à ces opérateurs. Ils doivent uniquement acquérir les moyens informatiques nécessaires pour garantir la traçabilité de la visite technique», soulignent les mêmes sources, qui ajoute que les centres conformes aux normes pourraient, par la suite, intégrer l'un des deux nouveaux réseaux. Rappelons que trois opérations d'audit ont été effectuées depuis l'été 2005 afin de mettre à niveau des centres de visite technique actuels. En outre, une quatrième action d'audit est actuellement en cours de réalisation. Elle a pour objectif de mesurer le degré de fiabilité de l'attestation de visite technique délivrée par les CVT. Le ministère espère, par ailleurs, que, grâce notamment au nouveau cahier des charges, les pratiques d'antan cèderont la place à une visite technique en bonne et due forme. Les tarifs de la visite technique revus à la hausse La mise à niveau du contrôle technique des véhicules a été accompagnée d'une augmentation des tarifs de la visite technique. Ces tarifs, qui variaient entre 120 et 150 DH, seront dorénavant de 200 DH HT pour les véhicules légers, de 350 DH HT pour les véhicules lourds et de 400 DH HT pour les véhicules lourds de plus de 15 tonnes et les autocars. Cette hausse des prix serait, selon le ministère de l'Equipement, largement justifiée : «Aujourd'hui, les gens payent pour un papier qui n'a aucune valeur. Demain, ils auront droit à une véritable prestation», affirme un cadre du ministère du l'Equipement et du Transport.