Le CCDH réfute toute velléité de mise à l'écart des ONG représentant les MRE dans le processus de mise en place du Conseil supérieur de la communauté marocaine de l'étranger. Cette instance se dit d'ailleurs ouverte à toutes les idées et propositions. Le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) affirme qu'il n'est pas question, pour cette instance, de marginaliser les ONG représentatives des Marocains résidant à l'étranger dans le processus de mise en place du Conseil supérieur de la communauté marocaine de l'étranger (CSCME). A en croire Abbas Bouderka, membre du CCDH, cette instance est prête à "étudier toutes les idées et propositions qui lui sont soumises". «Al Monadara est un collectif de dizaines d'associations de Marocains établis à l'étranger et, en plus, nous ne sommes qu'au début du processus», affirme-t-il au sujet des contacts déjà établis avec ce collectif dans la perspective de l'organisation d'une conférence qui débutera le 8 décembre prochain. Le CCDH a été chargé par Sa Majesté le Roi, lors du discours du 6 novembre 2006, de mener les consultations nécessaires pour la mise en place du CSCME. Les premières démarches de l'instance présidée par Driss Benzekri n'ont pas plu à tout le monde. Le CCDH est montré du doigt pour "favoritisme" à l'égard d'une catégorie d'ONG actives dans le domaine de l'émigration, en Europe notamment. Dans un communiqué reçu par ALM, l'Alliance mondiale des Marocains de l'étranger (AMOME) s'élève contre ce que cette ONG, basée à Bruxelles, appelle "la partialité et l'absence de transparence" dans le processus mené actuellement par le CCDH. «Il s'agit là d'un acte discriminatoire dont est victime l'ensemble du monde associatif de notre communauté. Les principes de neutralité et de pluralisme sont bafoués», ajoute encore cette ONG dont la coordination est assurée par Abdelaziz Saret. L'AMOME va encore plus loin en sollicitant "l'arbitrage et l'intervention de Sa Majesté pour corriger les dérives du Conseil consultatif des droits de l'Homme". Dans son manifeste, cette ONG se dit pour un CSCME "indépendant de toute instance politique et directement lié à sa Majesté le Roi, qui en assure la présidence". Mais également pour la création d'un "ministère d'Etat «de souveraineté» chargé des Marocains du Monde et doté de larges compétences". Depuis l'annonce, en 2005 par Sa Majesté le Roi, de la mise en place d'un Conseil supérieur pour les Marocains de la diaspora, une véritable fièvre s'est emparée des milieux associatifs des MRE. Par communiqués et plates-formes interposés, ces ONG ont fourni mille et une pistes de recherche. Sauf qu'il s'en est trouvé qui ont saisi cette occasion pour s'assurer une place au soleil sans être réellement représentatifs. C'est le cas, relève une source au fait des affaires de la communauté marocaine expatriée, d'une ONG qui a multiplié dernièrement les communiqués et propositions alors que, en fait, il ne s'agissait que d'une seule personne basée aux Pays-Bas qui inonde Internet et les rédactions de communiqués ponctuels. Les projets de lois électorales, adoptés la semaine dernière en commission à la Chambre des représentants, permettent aux MRE de s'inscrire et de se porter candidats aux élections législatives de 2007. Ce sera possible à condition de le faire au Maroc dans la commune de naissance des parents, des grands-parents ou dans celles où ces derniers exercent une activité commerciale...