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La ressemblance mortelle
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 11 - 2006

Aziz, ex-chef d'une bande de malfaiteurs à Kasba Tadla déchu par Ahmed après avoir été battu par ce dernier, a tenté de tuer son rival. Mais c'est un sosie d'Ahmed qui a fait les frais de cette vengeance programmée.
Dans une salle d'audience archicomble de la chambre criminelle près la Cour d'appel de Beni Mellal, personne ne s'attendait à entendre Aziz exprimer le moindre regret suite à l'acte qui a coûté la vie à Saïd. Personne ne
s'imaginait le voir un jour les larmes aux yeux, manifestant une quelconque émotion et pour cause : Aziz a derrière lui un long passé d'ivrognerie et de dépendance à la drogue, une réputation d'être cruel et sans pitié, un parfait gibier de pénitencier… Comment donc attendre d'un tel individu la moindre humanité ? Et pourtant, ce jour-la, devant le tribunal, Aziz avait l'air sincèrement ému.
Au lieu d'user ses fonds de culotte sur les bancs de l'école, Aziz, garçon robuste et d'allure sportive a fréquenté la rue avec assiduité. La faute à ses parents, sans doute, qui l'ont laissé livré à lui-même au point qu'il a fini par devenir l'un des délinquants les plus violents de son quartier.
A l'école de la rue, Aziz a appris le pire, ce qui a fait de lui l'ennemi public numéro 1 de la ville de Kasba Tadla. Tout le monde redoutait en effet de croiser son chemin, car il n'hésitait pas à faire usage d'un couteau et même d'une épée pour détrousser les passants. Très vite, son charisme et son autorité aidant, il a formé une bande de malfaiteurs se chargeant, sous son commandement, d'attaquer les riverains pour les dévaliser : argent, téléphones cellulaires et autres objets précieux, Aziz et sa bande pensaient avoir trouvé le bon filon. Et si quelqu'un osait résister, il n'échappait pas à une blessure à l'arme blanche. Certes, Aziz en sa qualité de chef de la bande, ne participait pas à toutes les opérations, mais il les dirigeait sans exception et recevait sa part du butin.
Jusqu'à ce que Ahmed, l'un des membres de la bande, s'avise de contester son autorité. Ahmed était plus vigoureux qu'Aziz, encore plus cruel que lui et très bagarreur. À l'exception d'Aziz, tous les membres de la bande le craignaient et évitaient le provoquer.
Mais Aziz, en sa qualité de chef, ne pouvait pas se permettre de tolérer l'attitude et encore moins les prétentions d'Ahmed. C'est ainsi qu'un jour, devant tous les membres de la bande, il l'a rappelé à l'ordre en le menaçant. Largement de quoi survolter Ahmed qui a répondu à sa façon : «Je suis le plus fort et je mérite d'être le chef de la bande, alors que tu n'es qu'un bâtard…».
Pas question pour Aziz de se laisser injurier. Pas moyen de garder la tête froide. Hors de lui, Aziz se jette sur Ahmed et lui décoche un coup de poing, déclenchant une bagarre féroce. D'autant que les autres membres de la bande ne font rien pour les séparer. Au contraire, ils font cercle et assistent à la bagarre, dont ils attendent l'issue pour obéir alors au vainqueur. Transformant la rue en un ring, les deux amis d'hier, rivaux désormais, échangent coups de poings et de pieds. D'un coup à l'autre, les ecchymoses et les blessures se multiplient, les visages se déforment, devenant presque méconnaissables.
C'est Aziz qui le premier donne des signes de faiblesse. Ses coups se font de moins en moins précis, de moins en moins puissants. Alors que Ahmed, sans pitié, le martèle de coups de plus en plus violents. Aziz est battu. Ahmed a gagné, son rival n'a plus qu'à s'incliner et obéir lui aussi. Mais Aziz acceptera-t-il ce destin humiliant ? Non ! C'est ainsi que le feu de la vengeance s'alluma dans son esprit.
Un soir, alors qu'il avait particulièrement abusé de vin rouge durant tout un après-midi, Aziz a senti une pulsion de vengeance encore plus forte que les autres s'installer dans son esprit. Il n'en fallait pas plus pour qu'il s'arme d'unc couteau et sorte de chez lui à la recherche d'Ahmed.
Quelques instants plus tard, il remarque un jeune homme qui avance devant lui et dont la silhouette lui fait penser à Ahmed. Il n'en faut pas plus pour que Aziz se persuade qu'il s'agit bien de cet homme qui l'a humilié et dont il souhaite se venger. Au point de presser le pas, de rejoindre sa victime et de lui planter par deux fois son couteau dans le dos. Le jeune homme a crié avant de s'effondrer. Les badauds sont venu s'attrouper autour de la victime. Il s'agit d'un certain Saïd, jeune célibataire, un garçon sans histoires que ceux qui le connaissent apprécient pour sa gentillesse. Saïd rendre l'âme après son admission à l'hôpital.
Deux jours plus tard, Aziz s'est présenté devant la police de la ville, dévoré par le remords d'avoir tué un innocent. «Monsieur le président, je croyais qu'il s'agissait d'Ahmed, je n'avais aucune intention de tuer ce Saïd», regrette-t-il, à la grande surprise des habitants de Kasba Tadla qui ne s'attenbdaient vraiment pas à voir Aziz exprimer une émotion ou de la compassion. «Quand j'ai appris mon erreur, je me suis présenté en mon plein gré à la police…», poursuit Aziz, qui donne l'impression de se réveiller d'un cauchemar ou de devenir humain…
«Je reconnais être le meurtrier de Saïd et je mérite n'importe quel châtiment que la Cour rendra contre moi…» seront les dernières déclarations de Aziz, qui sera condamné à 30 ans de réclusion criminelle.


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