Les travaux du 54ème congrès de l'Internationale libérale qui s'ouvre aujourd'hui à Marrakech sont d'une très grande importance pour le Maroc. Mohamed Abied, SG de l'UC, est membre de cette organisation. Entretien. ALM : Que signifie pour vous le choix du Maroc pour abriter le 54ème congrès de l'Internationale libérale ? Mohamed Abied : C'est une grande marque d'estime et de confiance pour le Maroc. Ceci d'autant plus que c'est la première fois depuis sa création en 1947 que l'Internationale libérale tient son congrès dans un pays arabe et musulman. Cette décision, prise par le comité exécutif de l'Internationale libérale, consacre le Maroc comme pays essentiellement libéral. Le Royaume a, en effet, opté pour le libéralisme dès qu'il a recouvré son Indépendance. Il est, en plus, un membre actif à l'internationale libérale. Avec le Mouvement populaire (MP), l'Union constitutionnelle (UC) est membre à part entière de cette organisation. L'Alliance des libertés (AL) y a été admise en qualité de membre observateur. De ce fait, le Maroc occupe une place de choix parmi les pays en voie de développement représentés à l'Internationale libérale. Au programme de ce 54ème congrès, figure un atelier sur l'affaire du Sahara. Quelle est la position de l'Internationale libérale sur cette question ? Il faut d'abord préciser qu'au départ l'Internationale libérale ne connaissait pas les tenants et aboutissants de l'affaire du Sahara marocain. Finalement, les choses ont évolué positivement pour notre pays. Les membres de l'Internationale libérale comprennent aujourd'hui la position du Royaume. En ce qui concerne les travaux de l'atelier sur l'affaire du Sahara, ils seront couronnés par l'élaboration d'une résolution qui sera soumise à l'approbation des quatre-cents participants représentant les délégués des différents partis politiques libéraux à travers le monde. L'Algérie, qui est représentée à ce congrès, ne risque-t-elle pas de s'ériger en porte-à-faux avec la position marocaine sur le Sahara ? Absolument pas. L'Algérie est représentée à ce 54ème congrès par un parti libéral qui est solidaire avec nous sur cette question, il s'agit de l'Union Démocratie et Liberté (UDL). Quelles retombées l'actuel congrès pourrait-il générer pour les partis libéraux marocains ? L'étape marocaine de l'Internationale libérale sera marquée par la prise de grandes décisions en faveur des pays en voie de développement. Le Royaume peut, désormais, se prévaloir d'être le lieu de naissance d'une nouvelle structure de l'Internationale libérale, à savoir « l'Alliance des partis libéraux de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ». Proposée lors des dernières réunions du comité exécutif, cette initiative sera entérinée à Marrakech. En ce qui concerne notre apport en tant que partis libéraux, nous avons toujours agi de manière à ce que l'Internationale évolue vers un libéralisme social conforme aux orientations de notre pays.