La comagnie marocaine à bas coût Jet4you s'est dit "outrée" par la décision du ministre wallon d'interdire les vols réguliers entre Casablanca et Charleroi via Liège, à partir du 1er novembre. La compagnie marocaine à bas prix Jet4you s'est dite "outrée" par la décision "inopinée et abusive" du ministre wallon chargé de la Politique aéroportuaire et de l'Energie, André Antoine d'interdire les vols réguliers que cette compagnie s'apprêtait à lancer entre Charleroi et Casablanca via la ville de Liège durant la saison d'hiver 2006/2007. Selon un communiqué de la compagnie, parvenu mercredi à MAP-Bruxelles, trois vols hebdomadaires entre Charleroi et Liège de Jet4you ont été interdits alors que l'ensemble des mouvements hebdomadaires sur les aéroports en Belgique dépasse les 6000. Jet4you se dit particulièrement lésée par cette décision qui met à néant l'autorisation formelle du 16 septembre dernier par le ministère fédéral des Transports, autorité habilitée à délivrer les droits de trafic en vertu de l'accord aérien bilatéral liant le Maroc à la Belgique. La compagnie assure respecter à la lettre toutes les réglementations en vigueur et dispose des accords nécessaires avec les aéroports de Charleroi et de Liège, regrettant le fait que c'est le passager qui est victime principale de cette décision. Elle affirme qu'elle modifiera à titre temporaire son plan de vol en optant pour une liaison Casablanca-Charleroi-Casablanca, précisant que pour les passagers de Liège, un transfert gratuit par autocar sera assuré entre Liège et Charleroi. Jet4you ajoute qu'elle prendra les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts et ceux de ses clients et attend également des aéroports, ses partenaires à ce jour, une prise de position forte et réactive. La compagnie low cost marocaine avait annoncé en septembre dernier la mise en place d'une nouvelle liaison Casablanca-Charleroi-Liège-Casablanca. Elle compte à ce jour quelque 7.000 réservations en Belgique provenant de ces deux régions. Lundi, le ministre wallon s'est déclaré opposé à l'exploitation de cette ligne arguant qu'elle «est contraire à l'intérêt général de par les nuisances environnementales disproportionnées qu'elle génère». Le différend entre les deux parties porte en fait sur les deux étapes belges. Les autorités wallonnes estiment qu'étant courte, la distance entre les villes de Liège et Charleroi, devait être supprimée pour éviter d'éventuelles nuisances environnementales.