L'AMDH compte observer un sit-in d'une demi-heure à Rabat pour le 10 décembre. Un événement qui rappelle un autre. Conformément à une tradition qui est en train de prendre forme, l'Associ-ation marocaine des droits de l'Homme ( AMDH) a appelé à un sit-in d'une demi-heure, le 10 décembre 2001, au Bvd Mohammed V, à l'occasion de la Journée mondiale des droits de l'Homme. Selon un communiqué de l'AMDH, cette manifestation constitue une occasion supplémentaire pour sensibiliser les responsables gouvernementaux et l'opinion publique sur la légitimité de certaines doléances portant sur la question des droits de l'Homme au Maroc, dont en premier lieu le règlement juste, équitable et global des dossiers ayant trait aux multiples violations des droits de l'Homme et à la répression politique. L'AMDH a en outre revendiqué la libération des détenus politiques et la résolution définitive, et sur la base de principes clairs, des dossiers des disparus. Il est à rappeler que l'année précédente, pour une raison similaire à celle prévue cette année, 36 membres de l'AMDH ont été arrêtés et traduits en justice pour manifestation non autorisée et perturbation de l'ordre public. Certes, ce procès qui a duré environ 11 mois s'est soldé par l'acquittement de l'ensembles des accusés, mais il n'en demeure pas moins important qu'il avait marqué un pas dans le régression de l'état des droits de l'Homme au Maroc ; et ce d'autant plus qu'il s'agit du fait le plus marquant , sur le plan médiatique, pour le nouveau secrétaire général de l'Association précitée, Abdelha-mid El amine. Il va sans dire, à cet effet, que ce dernier est connu dans les milieux de la gauche pour son activité incessante, aussi bien sur le plan syndical, que dans les domaines politique et des droits de l'Homme. Mais cela ne l'empêche guère d'être tenu à représenter l'une des associations les plus actives dans la défense des libertés publiques et individuelles. Il n'est, donc, pas par hasard que son dernier communiqué ait mis l'accent sur la nécessité de mettre fin à toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme et demandé la répartition équitable des richesses du pays.