Certains ont affirmé que fabriquer du carburant à partir du maïs ou du soja consommait trop d'énergie pour être intéressant. Mieux vaut rouler au soja qu'au maïs selon une nouvelle étude publiée cette semaine qui compare les avantages de l'éthanol de maïs et du biodiesel de soja. Pour évaluer le bénéfice écologique d'un biocarburant, l'ensemble de sa filière de production doit être prise en compte. A ce jeu-là, certains ont affirmé que fabriquer du carburant à partir du maïs ou du soja consommait trop d'énergie pour être intéressant. Ces deux biocarburants produisent davantage d'énergie qu'ils n'en consomment pour être fabriqués, selon Jason Hill et David Tilman, de l'Université du Minnesota (USA). Mais le rendement du soja est bien meilleur : le biodiesel de soja fournit 93% plus d'énergie qu'il n'en utilise au cours de sa production, contre 25% pour l'éthanol de maïs, selon les calculs des chercheurs, publiés dans lesPNAS. De plus, le biodiesel de soja rejette moins de gaz à effet de serre que l'éthanol de maïs : comparé au diesel classique, le gain est de 41% pour le soja et de 12% pour le maïs. L'avantage du soja est aussi que sa culture nécessite moins de fertilisants et de pesticides. Ces deux cultures ne sont pas les seules sources de biocarburants : les déchets végétaux (bois ou paille) fournissent une excellente matière première pour fabriquer de l'éthanol, sans les inconvénients écologiques liés à l'irrigation, à la fertilisation ou au traitement des cultures agricoles. • Sciences et Avenir