De nouvelles plages et piscines privées ont ouvert durant l'été 2006 dans la région de Casablanca. Mais l'offre est toujours insuffisante. Faute d'offre suffisante, la plupart des plages privées casablancaises sont saturées depuis le début du mois d'août. Ainsi, à Miami, l'on fait état de 1500 visiteurs par jour, 2000 le week end. Même affluence dans les autres piscines comme Tahiti, Sun Beach, Paradise ou encore Tropicana. Du coup, face à cette forte demande, beaucoup de gérants ont revu leurs prix à la hausse. Tendance à laquelle le complexe Miami a su résister jusque-là, au grand bonheur de la classe moyenne, des MRE, des associations, des clubs et des organismes sociaux qui composent le gros de la clientèle : «nous gardons le même niveau de prix!» déclare un membre du staff dudit complexe. En plus de l'offre basique consistant en la piscine et aux activités sportives , le Miami propose aux familles des bungalows avec transat, douche privée, lavabo, terrasse pour 200 dirhams. «Nous essayons d'appliquer des tarifs accessibles à tout le monde, c'est une nécessité vu l'offre limitée proposée à Casablanca », explique-t-on à la direction du complexe. Et d'ajouter : «Casablanca a besoin d'au moins dix Miami ». On est loin du compte pour le moment. En effet les nombres de piscines et plages privées se comptent sur le bout des doigts. Ainsi, outre le Tahiti, établissement qui vise l'élite et qui étend ses créneaux à l'événementiel, bien peu d'établissements de la Corniche sont accessibles aux Casablancais. Au Sun Beach par exemple, il faut être membre du club pour être admis. Le candidat doit être parrainé et peut attendre plusieurs mois, voire des années avant d'être admis par un comité directeur. Les cotisations annuelles sont importantes. De quoi faire mériter à l'établissement son surnom de club des clubs de Casablanca. La faiblesse de l'offre pousse certains hôtels à ouvrir leurs piscines au grand public. C'est le cas du Tropicana, un hôtel 4 étoiles transformé par la force des choses par sa piscine qui attire beaucoup de monde. Le Riad Salam aurait suivi la même démarche mais pour un accès limité. Même à offre réduite, la concurrence entre établissements est forte. Aussi, ne pas se cantonner sur le même créneau reste la voie royale. Avec une clientèle formée à 90% d'enfants et 10% d'adultes (souvent accompagnateurs), le Kon Tiki et ses 50 formules de jeux, reste une destination des tout petits et petits. Dans tous les établissements, une même tactique commerciale se dessine : des tarifs préférentiels pour le personnel des sociétés, les banques, certains organismes et les clubs. Les cartes d'abonnement saisonnier couvrant généralement la haute saison, allant du premier mai au 30 septembre sont déclinées en plusieurs versions. L'argument commercial n'étant pas le seul valable pour attirer le client, les piscines se rabattent sur la sécurité. Pas moins de 17 maître nageurs et un système de vidéosurveillance sophistiquée composent le dispositif de Miami. Même mobilisation à Tahiti et dans les autres plages privées ouvertes au public…