Une réunion de dirigeants africains se tient à Khartoum dans le but de mettre fin à la tension entre la République Centrafricaine (RCA) et le Tchad. Les participants tablent sur un succès de la réunion et trouver une solution en République Centrafricaine, a déclaré à la presse, à son arrivée dans la capitale soudanaise, le colonel Abou Bakr Younès Jaber, représentant la Libye. Pour sa part, le président zambien Frederick Chiluba, président en exercice de l'Organisation de l'unité africaine, a indiqué que ses homologues centrafricain Ange-Félix Patassé et tchadien Idriss Deby étaient attendus lundi à Khartoum. Le 24 novembre, le président soudanais avait invité les présidents tchadien, centrafricain, gabonais Omar Bongo et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, à un sommet sur la tension née entre le Tchad et la Centrafrique de l'affaire de l'ancien chef d'état-major centrafricain François Bozizé, pour le 3 décembre. Mais , selon des sources diplomatiques, le Gabon a accepté cette semaine de convoquer d'urgence un sommet sur cette question à la demande de M. Deby, qui ne souhaitait pas se rendre à Khartoum. D'abord prévu vendredi, le sommet de Libreville a été repoussé pour des questions d'agenda à lundi, coïncidant du coup avec la date prévue du sommet de Khartoum. Le Tchad héberge le général Bozizé depuis sa fuite de Bangui il y a plus de trois semaines et refuse de l'extrader en le considérant comme un réfugié politique. M. Patassé, soutenu par un contingent militaire libyen à Bangui, estime au contraire qu'il s'agit d'une affaire judiciaire et non politique, et souhaite que l'ancien chef d'état-major, accusé de complot, soit jugé. Des combats ont éclaté il y a plus d'une semaine et lundi dernier entre l'armée régulière centrafricaine et les partisans de M. Bozizé à l'extrême nord de la RCA, contraignant plusieurs dizaines de partisans du général rebelle à se réfugier au sud-tchadien voisin