La Confédération marocaine de Shidokan vient de voir le jour. Il s'agit d'un art martial considéré comme l'un des styles de combats les plus durs, les plus efficaces et les plus intransigeants. Un nouveau-né vient de voir le jour dans la sphère des arts martiaux. Il s'agit de la Confédération marocaine de Shidokan, un art martial, assez particulier, qui marie plusieurs disciplines. Créée le 28 juillet 2006, cette confédération devra permettre à ce style de combat de mieux s'épanouir. Le Shidokan a été introduit au Maroc en 2001 par Ahmed Karami, actuel président de la confédération. Il était représenté par un comité national affilié à la Fédération royale de judo et des arts martiaux. La création d'une confédération marocaine marque le couronnement de plusieurs années d'efforts nous explique Ahmed Karami : «Au Maroc, le Shidokan est art martial qui s'est vite développé. En quart ans, le nombre de pratiquants a augmenté de façon considérable. C'est ainsi que nous avons décider de créer notre propre confédération. Le but étant de développer davantage cette discipline». Et d'ajouter : «le Shidokan doit beaucoup aux marocains résidant à l'étranger qui ont contribué à implanter mais aussi à développer cet art martial à travers le Royaume». La confédération de Shidokan a récemment organisé un séminaire en présence du champion du monde El Omari Hilal et le président de la Fédération belge Abdelaziz Soussi. Une rencontre qui entre dans le cadre des manifestations qui sont organisées chaque année par le comité national de Shidokan. «C'est une sorte de rencontre annuelle qui réunit les experts de cet art martial. Elle permet de faire le point sur la situation du Shidokan, mais aussi d'échanger nos expériences. C'est également une occasion pour se mettre à jour, vu que le Shidokan est un style de combat en perpétuel changement. Ce n'est pas un art martial figé, c'est une discipline qui ne cesse d'évoluer», nous explique M. Karami. L'évolution est la clé même du Shidokan, considéré comme l'un des arts martiaux les plus durs, les plus efficaces et les plus intransigeants. Le Shidokan s'est rapidement développé à travers le Japon d'abord, puisque c'est le deuxième style de karaté au KO derrière le Kyokushinkaï, dans plus de 60 pays, dont le Maroc. Son fondateur, Maître Yoshiji Soeno, est né le 29 septembre 1947 à Tokorozawa, Département de Saitama. Descendant direct d'une famille de samouraïs, il expérimente plusieurs arts martiaux : judo, wado kaï, kendo, boxe et fait ses armes au karaté Kyokushinkaï sous la tutelle de Masutatsu Oyama et de trois de ses disciples : Tadashi Naka-Mura, Kenji Kurozaki et Akio Fujihara. En 1969, le karaté Kyokushinkaï s'ouvre aux autres disciplines et c'est dans la catégorie OPEN qu'il termine deuxième au tournoi du Japon. Cette même année, maître Soeno ouvre son propre dojo, offrant un étonnant mélange de karaté et de boxe thaïlandaise. Et en 1981, Maître Soeno fonde le Shidokan, introduisant les techniques du karaté kyokushinkaï, de boxe thaïlandaise et du Jujitsu. Des techniques qui permettent à ses disciples de s'adapter à différents styles. C'est ainsi qu'il leur a imposé une recherche constante d'efficacité. Contrairement aux autres arts martiaux, le Shidokan se pratique sur un ring. Le combat se déroule sous forme de trois rounds: Shidokan combat, Shidokan boxing, combat libre. Le Shidokan associe et les coups de poings, pieds, coudes, genoux avec toutes les techniques de lutte (immobilisations, clés de bras, de nuque, de jambes, étranglements…).