La justice italienne s'est montrée plus clémente en appel dans le procès des matches truqués en n'envoyant que la Juventus de Turin en série B. L'AC Milan, la Fiorentina et la Lazio Rome sont maintenues dans l'élite. Un verdict clément. La justice sportive italienne a décidé, mardi soir, de réduire en appel les sanctions prononcées à l'encontre des clubs impliqués dans le scandale des matches truqués du Calcio. La grande perdante du procès reste la "Vieille Dame", seule reléguée en 2e division. En plus de la relégation, le club de Turin devra démarrer la saison prochaine avec un handicap de 17 points. Il s'est vu aussi retirer ses deux derniers titres de champion d'Italie. En première instance, la Juventus avait été reléguée en 2e division avec 30 points de pénalisation. L'AC Milan, la Fiorentina et la Lazio Rome, qui ont bénéficié de larges circonstances atténuantes, restent dans l'élite. L'AC Milan pourra même participer au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions la saison prochaine, la sanction ne lui retirant que 30 points au classement du dernier Championnat, et non 44 comme ce fut le cas en première instance. La Fiorentina et la Lazio Rome obtiennent aussi satisfaction. Les deux clubs gardent leur place en élite, mais avec respectivement 19 et 11 points de handicap en août prochain. Rappelons qu'en première instance, ils avaient été rétrogradées en 2e division. L'homme considéré par la justice italienne comme le "grand ordonnateur" du système de corruption d'arbitres, l'ancien directeur général de la Juventus, Luciano Moggi, a été suspendu pour cinq ans de toute fonction sportive. La même peine a été requise contre l'ancien administrateur-délégué du club, Antonio Giraudo. Et l'administrateur-délégué Adriano Galliani, qui a récemment démissionné de la présidence de la Ligue professionnelle des clubs, a, lui, écope de neuf mois de suspension. Après le verdict de la Cour d'appel, trois des quatre clubs punis - la Juventus, la Lazio et la Fiorentina- ont en effet signalé leur intention de continuer à combattre devant les tribunaux. La justice italienne offre maintenant aux clubs la possibilité de se tourner vers la Cour arbitrale du Comité olympique italien (CONI), puis éventuellement vers un tribunal civil régional. «Nous épuiserons les recours de la justice sportive en nous tournant vers la Cour arbitrale du CONI puis, si nous n'obtenons pas satisfaction, vers le tribunal régional», a déclaré le président de la Juventus, Giovanni Cobolli Gibli, à la "Gazzetta dello Sport" dans son édition de mercredi. La Fiorentina et la Lazio ont également annoncé leur intention de poursuivre la lutte devant les tribunaux. Seul le Milan AC, autorisé en appel à disputer le tour préliminaire de la Ligue des Champions, en restera là. La justice sportive a également décidé de relaxer huit des dix arbitres et juges de touche déférés. Elle n'a visiblement pas pu prouver qu'ils avaient cédé aux pressions des clubs. Le verdict de la Cour d'appel Juventus Turin : rétrogradation en Serie B, 17 points de pénalité et retrait de ses deux derniers titres de champion d'Italie. Milan AC : maintien en Serie A avec 8 points de pénalité au début de la prochaine saison, retrait de 30 points lors du dernier exercice 2005-2006. Fiorentina : maintien en Serie A avec 19 points de pénalité au début de la prochaine saison, retrait de 30 points lors du dernier exercice 2005-2006. Lazio Rome : maintien en Serie A avec 11 points de pénalité au début de la prochaine saison, retrait de 30 points lors du dernier exercice 2005-2006.