Hier à quinze heures se tenait le conseil d'administration de l'Office national des aéroports (ONDA) sous la présidence de Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport. Les responsables de l'ONDA ne cachent pas leur satisfaction : les résultats 2005 sont bons et incitent à l'optimisme. Un trafic passager en hausse de 19,4%, 13,5% de croissance pour les mouvements d'avions et une activité de frêt aérien en hausse de 2,7%. Mais rien de conjoncturel là-dedans : les résultats 2005 confirment la tendance haussière amorcée en 2004 (14%). C'est ainsi que l'ONDA peut annoncer un exercice clôturé sur un chiffre d'affaires de 1641,4 millions de DH, marquant une croissance de 19,2% par rapport à 2004. Cette progression s'est accompagnée d'une amélioration sensible des indicateurs financiers et notamment du bénéfice net, qui a atteint cette année le montant record de 286,2 millions de DH. A noter aussi la contribution de l'ONDA en termes d'impôts, à travers la taxe d'occupation domaniale qui est passée à partir de 2005 à 60 MDh. Par ailleurs, une provision pour les investissements de 106 MDh a été constituée en 2005 au titre de l'impôt sur les sociétés. Autant de chiffres qui attestent non seulement de l'embellie que connaît le secteur mais surtout de la politique planifiée et volontariste de l'office. Dès 2004 en effet, un élan considérable est venu booster le tourisme aérien, les voyages d'affaires en particulier. L'entrée sur le marché de nouvelles compagnies aériennes, parmi lesquelles plusieurs compagnies régulières, est d'ailleurs venue conforter cette dynamique de croissance dont l'ONDA récolte aujourd'hui les fruits. Sur le plan du trafic intérieur, le repositionnement régional de l'ONDA a permis de contribuer efficacement à la promotion du tourisme national à travers notamment l'opération «Kounouz Biladi 2005». A l'échelle internationale, les mesures d'intéressement destinées à la création de nouvelles lignes et au renforcement de celles existantes n'ont pas manqué d'attirer les compagnies aériennes régulières et les compagnies « low cost ». Conforté par les résultats positifs des deux exercices précédents, «l'ONDA poursuit donc avec assurance, affirment ses dirigeants, le parachèvement de leur programme de développement aéroportuaire». Certains projets inclus dans le plan d'investissement 2004-2007 ont d'ailleurs déjà vu le jour : réalisation de la nouvelle aérogare de Marrakech, élargissement de la piste de l'aéroport d'Essaouira, mise à niveau de l'approche radar à l'aéroport Mohammed V. Dans un autre ordre d'idées, l'ONDA poursuit ses efforts au niveau de l'amélioration de son mode de gouvernance, en se portant notamment candidat au programme de contrôle d'accompagnement ouvert aux offices publics présentant un certain nombre de caractéristiques relevant de la gestion financière. L'objectif est d'alléger ses procédures de décision du contrôle a priori exercé par la tutelle du ministère des Finances. La tenue de ce Conseil d'administration fut également l'occasion pour les dirigeants de l'ONDA d'annoncer la certification prochaine, dans la foulée de l'aéroport d'Agadir, des autres principaux terminaux. Le tout, dans le cadre d'un processus d'ensemble qui associe à l'ONDA ses divers partenaires, services de police, de douane et compagnies aériennes.