Des études vont être initiées pour mieux cerner les onze nouveaux secteurs vers lesquels le développement de Casablanca va s'orienter. Après l'offshoring et le tourisme, Casablanca vient d'identifier les onze autres niches de développement qu'elle va investir d'ici 2012. Il s'agit de l'aéronautique, de la logistique, des parcs d'attractions, de l'immobilier d'entreprise, du tourisme de santé, du commerce dit moderne, du cuir, des énergies renouvelables, des nanotechnologies, de l'agro-industrie et des biotechnologies. Pour initier les études y afférentes, un appel d'offres vient d'être lancé et l'ouverture des plis est prévue le 25 du mois courant. Cet appel d'offres fait suite à une journée d'études organisée vers la mi-février 2006 dans l'objectif de permettre aux autorités, aux élus locaux et aux opérateurs privés d'accorder leurs violons et d'amorcer la mise en place d'une véritable vision stratégique pour le développement de la capitale économique du Royaume. « Celle-ci, nous a-t-on précisé de source officielle, s'inscrit dans le cadre du Plan Emergence, de la Vision 2010 et du souci de développement humain inscrit dans la démarche royale ». La déclinaison territoriale de ce plan plaçait ainsi Casablanca comme destination privilégiée pour certains métiers. Notamment ceux du tourisme, de l'offshoring et de l'aéronautique. Pour le premier de ces métiers, un programme a été officiellement signé le 28 mars dernier. Dénommé PDRT, ce programme s'étale sur sept ans et prévoit de tripler le nombre annuel de nuitées à l'horizon 2012. Logés à Casashore, les métiers de l'offshoring devraient, pour leur part, contribuer, à terme, à la création de 30.000 emplois et à un PIB additionnel de 5 milliards DH. Leur développement repose sur les atouts incontournables que Casablanca peut offrir ; notamment sa proximité des marchés émetteurs, sa connectivité aérienne avec eux, la maîtrise dont ses ressources humaines savent faire montre, ses infrastructures télécoms de haut niveau, etc. Ce processus nécessite, néanmoins, d'être conforté par une importante réactivité et par une flexibilité à toute épreuve. La manne des centres d'appels devant se tarir à plus ou moins brève échéance, il serait vital de prospecter d'autres secteurs dont la valeur ajoutée est sinon meilleure ou du moins identique. Le traitement des données informatiques et le développement de logiciels sont indiqués, même si, a priori, ils paraissent difficiles d'accès et nécessitent des profils qu'il faudrait, dès à présent, penser à former en nombre suffisant. Pour ce qui est du secteur de l'aéronautique, il convient de rappeler qu'il a généré un chiffre d'affaires de 600 millions DH en 2005 et permis la création de 3000 emplois hautement qualifiés. Ses 20 entreprises qui ont déjà pignon sur rue dans une zone dédiée appelée Casa Aerocity et la dizaine d'autres qui seraient en cours d'installation, génèreront annuellement 5 milliards DH et créeront 15.000 emplois directs. Ce qui place la capitale économique dans une position qui ne demande qu'à être confortée et améliorée. En ce qui concerne le commerce dit moderne, il est prévu que 1,5 milliard DH soit investi par les grandes surfaces d'ici 2010 et qu'une croissance de 18 % des franchises soit réalisée d'ici là. Quant à l'immobilier d'entreprise cité parmi les niches de développement, il sera porté par deux facteurs. En l'occurrence, la création, probable, de près de 400.000 emplois au cours des 20 prochaines années et la relance du secteur immobilier via le récent lancement de nouveaux programmes d'habitat et de grands travaux destinés à faire de la métropole « une ville attractive et rayonnante, parfaitement bien équipée et qui force le regard par sa créativité, son dynamisme et la capacité qu'elle aura eu à régler ses problèmes d'habitat, de déplacement et de nuisances environnementales », comme le souligne un récent diagnostic de l'Agence urbaine. Le même souci de relance se retrouve chez les opérateurs de certaines industries qui ont fait les choux gras des Casablancais depuis des générations. Il s'agit du textile, de l'agroalimentaire et de certaines technologies de précision liées aux composants automobiles. Malgré leurs faiblesses actuelles, ces industries qui demeurent porteuses de beaucoup d'opportunités d'emplois, jouent un rôle moteur pour le développement de nouveaux métiers tels ceux de la distribution et de la logistique. Alors en quoi consisteront les études objet de l'appel d'offres en question ? Réponse du responsable communication et marketing au CRI: « Nous ne voulons plus naviguer à vue . Il s'agit donc pour nous de mener une réflexion stratégique et de définir la marche à suivre pour induire le développement souhaité. Pour chaque secteur identifié, les études porteront, au final, sur trois volets : le foncier, la formation et la promotion. Elles nous permettront d'identifier ses forces et ses faiblesses et de trouver solution à ces dernières ».