Les premières Assises de la production audiovisuelle auront lieu vendredi 7 juillet à Casablanca. Au menu, les difficultés du secteur qui seront passées en revue pour arriver à des résolutions pratiques. La production audiovisuelle sera au centre des assises prévues pour vendredi 7 juillet 2006 à Casablanca. Organisées par le ministère de la Communication, les Assises de la production audiovisuelle devront permettre de discuter des avancées réalisées par le secteur. Selon un communiqué des promoteurs de l'événement, «ces Assises seront l'occasion pour toutes les parties prenantes d'examiner les relations entre diffuseurs et producteurs et de se pencher sur les moyens de financement de ce secteur névralgique». Ainsi, durant cette rencontre, des recommandations seront émises par la commission d'organisation. Un certain nombre de points dits essentiels ont été établis par les organisateurs. Parmi les recommandations les plus importantes, on peut citer l'identification et la séparation des corps de métiers, l'incitation des producteurs à contracter des assurances pour la couverture des risques potentiels liés à la production, sans oublier l'activation de la création de l'Institut marocain de formation aux métiers de l'audiovisuel. Autres recommandations de taille : la création d'un fonds dédié à la rénovation et à la création des salles de cinéma, l'exonération des droits de douane des équipements audiovisuels ainsi que la révision du quota des techniciens sur la production nationale et étrangère. Pour débattre de l'ensemble de ces sujets, le ministère de la Culture a fait appel à l'association des entreprises du secteur audiovisuel (ASESA) regroupant une cinquantaine de boîtes de production, la Coalition marocaine des arts et de la culture, le Centre cinématographique marocain (CCM) ainsi que les deux chaînes de télévision marocaine la SNRT et 2M. Chacune de ces institutions sera représentée par des intervenants. Objectif : faire le bilan des réalisations dans le domaine de la production audiovisuelle dans sa totalité et parler des problèmes de ce secteur. Distributeurs, producteurs, techniciens vont donc se rencontrer pour discuter de certaines difficultés et débattre autour de trois pannels : relations production/diffusion : etat des lieux et perspectives, production et collaborateurs à la création et enfin : financement et soutien du secteur. Certains problèmes seront évoqués tels que l'inadéquation entre la demande et la disponibilité des moyens techniques et humains des chaînes, le fléau du piratage, le coût élevé du foncier ainsi que des questions relatives aux démarches administratives. Chacun devra donner un aperçu sur la manière à adopter pour développer le secteur à la faveur de la libéralisation du marché. «Avec le lancement imminent de nouvelles stations de radio et d'une chaîne de télévision, le secteur de la production audiovisuelle et cinématographique est promis à une expansion certaine», relève-t-on dans le communiqué des organisateurs. Cette libéralisation des ondes justifierait, selon eux, la tenue de cette rencontre dans le but de permettre l'émergence d'une industrie nationale audiovisuelle et cinématographique. Cependant, certains cinéastes contactés par ALM, le cas de Hamid Bennani, pensent qu'ils ont été écartés de cet évènement. «Nous n'avons pas tous les détails sur ces Assises, c'est comme si on voulait nous écarter», déclare le secrétaire général de la Chambre marocaine des producteurs de films. Du côté du ministère de la Communication, c'est un autre son de cloche. «Personne n'a été écarté, d'ailleurs notre but, c'est d'arriver à une résolution globale, tous les professionnels du secteur sont donc concernés», affirme Meriem Khatouri, chef de l'unité de la promotion de l'audiovisuelle et du cinéma au ministère de la Communication.