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100% Jamal Berraoui : Des lois obsolètes
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 06 - 2006

La pédophilie a toujours existé au Maroc. Dans le «Malhoun», il y a des centaines de «Qasidas» vantant la beauté d'un gamin, «laghzel». Les promenades, la «nzaha», se faisaient toujours en compagnie d'éphèbes.
Un monstre viole deux fillettes âgées respectivement de 4 et 11 ans, la plus jeune est sauvagement mutilée. Il passe en jugement et écope d'une peine de 18 mois, autant qu'un gars qui a signé des chèques en bois pour une valeur de 20.000 DH, jugé le même jour par le même tribunal. C'est scandaleux mais juridiquement valable. Les lois sont très complaisantes vis-à-vis des crimes sexuels au Maroc. Aujourd'hui, il faut les remettre à plat dans le sens du durcissement, mais sans tomber dans d'autres travers.
Il est évident qu'une société normalement constituée, respectueuse des individus, ne peut accepter que le monstre quitte sa prison dans un an, alors que la fillette aura 5 ans et toujours pas d'avenir. Les viols ont des conséquences psychiques gravissimes, surtout quand les victimes sont en bas âge.
S'il est clair que les lois doivent évoluer dans un sens plus répressif, il faut surtout qu'elles précisent un certain membre de notions qui engendrent des débats sociétaux, et l'on sait malheureusement que c'est le genre de débats où tout le monde se couche devant le conservatisme.
Ainsi, pour définir la pédophilie, il faut fixer l'âge de la majorité sexuelle. Il est évident que les individus sont éveillés à la sexualité, bien avant leur majorité légale. Au Maroc, nous sommes face à un dilemme : jusqu'à la Moudawana, des filles se mariaient à l'âge de 14 ans, mais lors du mariage, elles étaient considérées mineures jusqu'à la majorité légale. Les démocraties occidentales fixent la majorité sexuelle à 16 ans, il serait judicieux de les copier plutôt que de réinventer le fil à couper le beurre.
Cette notion de majorité sexuelle est importante parce qu'il nous faut aussi en finir avec l'hypocrisie. Il ne doit plus y avoir de matière à poursuite quand il s'agit d'adultes consentants et ce quelles que soient les tendances sexuelles, car c'est clair, à part l'atteinte à la pudeur et à la pédophilie, les autres délits sexuels doivent être rayés du code pénal. C'est une hypocrisie absolue que de garder des lois obsolètes, peut-être conformes à une certaine idée de la religiosité mais absolument en inadéquation avec la réalité sociale. Quand un policier arrête un couple, lui demande ses papiers, il est dans son droit. Les jeunes qui se tiennent par la main dans une ruelle fleurie commettent un délit. On peut en rire, mais sur ce chapitre, les islamistes n'ont même pas besoin de nouvelles lois, ils ont juste à demander l'application stricte des lois existantes. Nos prisons seraient alors pleines d'adolescents qui ont volé quelques baisers. On ne modernise pas une société en «validant la réalité, l'hypocrisie ne pérennise pas les libertés individuelles.
En parlant des islamistes, ils font un lien entre le développement de la pédophilie et le tourisme. Le tourisme sexuel existe et doit être combattu sans relâche ni complaisance. Mais je ne suis pas sûr que la pédophilie se développe, c'est juste le nombre d'affaires portées devant la justice qui est en hausse, comme pour les femmes voilées, c'est le verrou de la crainte de la victime qui est en train de sauter. Hier, la pédophilie à une extrême minorité de touristes à la recherche de gamins est une démagogie absolue. La pédophilie a toujours existé au Maroc. Dans le «Malhoun», il y a des centaines de «Qasidas» vantant la beauté d'un gamin, «laghzel». Les promenades, la «nzaha», se faisaient toujours en compagnie d'éphèbes. De manière moins esthétique, la pédophilie au Maroc est liée au travail des enfants. Les relations Mâalem-apprenti et surtout les petites bonnes engendrent un environnement favorable aux bas instincts des pédophiles. Cela personne n'en parle, or, nous savons tous que c'est la vérité.


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