L'élimination du Japon constituerait un nouvel échec en Coupe du monde pour Zico après deux expériences malheureuses en tant que joueur sous le maillot auriverde. Zico écrira sans doute une nouvelle page de son histoire d'amour contrariée avec la Coupe du monde quand le Japon affrontera son Brésil natal jeudi lors de la dernière journée du groupe F. La sélection asiatique doit, pour aller en huitième de finale, battre Ronaldinho et ses équipiers déjà qualifiés avec au moins deux buts d'écart et espérer dans le même temps que l'Australie ne vaincra pas la Croatie. Autant dire que les chances du Japon, qui n'a marqué qu'un but en 180 minutes déjà disputées dans le Mondial allemand, sont quasiment nulles face à une équipe très hermétique en défense. La Bolivie est la dernière sélection à avoir marqué contre les Brésiliens... en octobre à La Paz, en match éliminatoire. Les supporters japonais, si enthousiastes lors du parcours de leur équipe jusqu'en huitième de finale du Mondial 2002, n'y croient déjà plus. Deux mille d'entre eux ont copieusement hué leur équipe mardi lors d'une séance d'entraînement. Lors de leurs deux premiers matches, les footballeurs japonais ont été battus 3-1 par l'Australie et ont été tenus en échec 0-0 par la Croatie. L'élimination du Japon constituerait un nouvel échec en Coupe du monde pour Zico après deux expériences malheureuses en tant que joueur sous le maillot auriverde. Considéré comme l'un des tout meilleurs joueurs de l'histoire du football brésilien, Zico s'était illustré au sein de l'effectif de 1982 en quatre premiers matches mémorables. Mais la sélection sud-américaine s'était inclinée 3-2 face à l'Italie de Paolo Rossi. Quatre ans plus tard, Zico avait manqué un penalty qui aurait donné la victoire à son équipe contre la France en quart de finale. Les Brésiliens avaient été sortis aux tirs au but. Zico a débuté comme sélectionneur du Japon après la Coupe du monde il y a quatre ans, mais son optimisme affiché avant le début du Mondial allemand n'est guère partagé dans l'archipel. L'ancien joueur veut pourtant chercher quelques raisons d'espérer. Le Japon a tenu en échec le Brésil 2-2 l'an dernier en Coupe des confédérations. "Nous avons déjà joué le Brésil et ce n'est pas un adversaire qui nous effraie particulièrement. Nous devons trouver un moyen de les battre." La sélection brésilienne a quelque peu déçu dans ses deux premiers matches malgré ses victoires 1-0 contre la Croatie et 2-0 contre l'Australie et le match contre le Japon pourrait être l'occasion de remettre les choses au point. L'entraîneur Carlos Alberto Parreira pourrait procéder à quelques changements, mais devrait persister à aligner un Ronaldo déjà décrié.