Les campagnes co-marketing initiées par l'ONMT avec les Tours Opérateurs donnent leur fruit sur le marché allemand. Un début encourageant. En déplacement la semaine dernière à Hanovre et à Cologne, Abbès Azzouzi, le directeur général de l'Office national marocain du tourisme, a exprimé sa satisfaction quant aux objectifs d'injection de sièges d'avion à destination du Maroc. Les deux TO allemands, TUI et Rewe, tous deux signataires en 2004 de contrats triennaux de co-marketing avec l'institution chargée de la promotion, maintiennent une croissance de 10 à 15%. Une bonne performance selon M. Azzouzi, qui rappelle la difficile situation du outgoing allemand en recul global à cause de la grippe aviaire, des attentats en Turquie et en Egypte et de la crise des caricatures. «Dans cet environnement défavorable, nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu. Nous arrivons à croître , mais, prévient le directeur général de l'office, «beaucoup de choses reste à faire». Le directeur général de l'ONMT était accompagné durant son périple par Guy Marrache, patron de la chaîne Holidays Services, et l'un des artisans du retour des TO allemands à Agadir. Aujourd'hui, dans ce marché les deux TO signataires des contrats de co-marketing sont confrontés à des problèmes de capacité. Selon les informations, TUI et Rewe seraient en recherche d'établissements nouveaux dans la baie. Ce qui explique sans doute l'intérêt qu'avait affiché leur représentant sur place pour la reprise des hôtels Madina et de New Salam, revenus respectivement au groupe Châabi et à Saïd Scally de FST. Ce problème de faible capacité à Agadir reste donc, à entendre les TO, l'un des freins à la commercialisation d'Agadir. Sur Marrakech, pas de problème de capacité. Les quatre fréquences hebdomadaires prévues par Rynair favoriseront le «city break ». Du reste, le marché allemand affiche une progression de 6% des nuitées entre janvier et avril 2006. Sur cette destination, les contrats de co-marketing et de promotion du marché allemand coûtent au budget de l'Office environ 60 millions de dirhams, en deçà des budgets turque et égyptien. Pour l'avenir, l'accent sera mis davantage sur les packages en perte de vitesse par rapport aux vols secs et sur les villes autres que Marrakech et Agadir, deux destination qui attirent actuellement l'essentiel des nuitées allemandes. Sur la France, marché plutôt «flat», plusieurs destinations concurrentes du Maroc souffrent. L'Egypte et la Turquie progressent moins vite que le Royaume qui croît globalement de 9%. Là aussi, le contrat de co-marketing signé avec TUI-Nouvelle Frontière rapporte ses fruits. Egalement concernée par ce type de coopération, l'Italie affiche une bonne reprise avec une croissance de 28% des nuitées à fin avril. L'état de la distribution, «trop éclatée », retarde un peu la progression de l'avis de M. Azzouzi. La montée du marché italien se fera sans doute avec l'arrivée sur le marché des stations méditerranéennes.