Après avoir accueilli «l'Intifada» des séquestrés de Tindouf avec un silence bouleversant, la presse internationale s'est, enfin, «réveillée» pour évoquer les graves crimes humanitaires perpétrés par les matons du Polisario. «Camps de Tindouf, théâtre de manifestations violentes contre la torture et la répression », peut-on lire sur le portail du magazine « Le Nouvel Obs » (France). « Les manifestations qui ont éclaté, il y a une semaine dans les camps de Tindouf, et le mécontentement croissant chez les séquestrés, visent à protester contre la direction du Polisario et son caractère non-démocratique », écrit le journal « NRC » (Pays-Bas ). « Les populations qui se sont soulevées la semaine dernière voulaient, à n'en point douter, crier aux autorités qui les gouvernent leur ras-le-bol (…) contre l'impasse politique dans laquelle la prétendue RASD les a installées depuis trente ans », souligne le journal « L'Inter » (Côte-d'Ivoire). « Aujourd'hui une quarantaine de pays ont retiré ou gelé leur reconnaissance de la fantomatique RASD », relève le journal « Le Malien » (Bamako, Mali). « Répressions démesurées » et «Refus de subir pour toujours », titrent « Sidwaya » et « L'Observateur Paalga » (Ouagadougou, Burkina Faso)… Ce sont là des réactions, tout aussi critiques les unes que les autres à l'égard du Polisario, et par ricochet à l'égard du voisin de l'est, l'Algérie, qui abrite, depuis trente ans, les camps mais aussi les structures armées d'une entité née de la Guerre froide et qui, par conséquent, a cessé d'exister avec l'effondrement du Bloc soviétique. C'est cette vérité, relayée par les médias sus-indiqués, que l'opinion publique sahraouie a découverte, après avoir été longtemps conditionnée par une propagande sahraouie éculée. NouvelObs.com a rappelé que, lors de « l'Intifada » qui s'est déclenchée il y a une semaine dans les camps de Lahmada, « un groupe de jeunes avait brandi le drapeau marocain (…) et scandé des slogans dénonçant la politique de répression poursuivie par le Polisario ». Du côté de Bamako, la presse précise que le dernier soulèvement des séquestrés a le mérite d'avoir dévoilé les véritables visées du Polisario. « Désormais, la communauté internationale est parfaitement au fait des véritables enjeux de ce conflit artificiel créé et entretenu par l'Algérie », fait constater le journal « Le Malien ». Ces développements médiatiques interviennent au lendemain d'une intense campagne menée par des ONG de défense des droits de l'Homme, rehaussée d'une réaction énergique de la part de Rabat qui, tout en condamnant la nouvelle vague de répression contre des séquestrés marocains sans défense, a interpellé l'ONU, l'UE et le HCR sur les graves atteintes aux droits de l'Homme perpétrées par la direction du Polisario. Ce dernier, qui constitue avec le régime cubain de Castro le dernier vestige de l'ère stalinienne, n'a pas trouvé mieux à dire que des « menaces » de « sévir » contre le contingent français de la Minurso. Position qui a valu à la bande de mercenaires un rappel à l'ordre ferme de la part et du Quai d'Orsay (France) et du Foreign Office (Grande-Bretagne). En butte à une fronde populaire accrue, isolée de jour en jour sur le plan international, la direction du Polisario est aujourd'hui seule face à son néant. Pitoyable.