La rencontre nationale sur le bilan des «Initiatives-Emploi» a ouvert ses travaux hier mercredi à Skhirat. Cette rencontre, initiée par le gouvernement, a été l'occasion pour présenter le bilan et lancer les programmes arrêtés en la matière, notamment une large campagne de communication. Neuf mois après le lancement en grande pompe des «Initiatives-Emploi», l'heure est au bilan. Une rencontre nationale, présidée par le Premier ministre, Driss Jettou, s'est donc tenue hier mercredi à Skhirat. Il s'agit là d'une réunion de restitution qui a pour but de présenter tout ce que le gouvernement a fait pour traduire, en termes concrets, les recommandations retenues lors des «Initiatives-Emploi» tenues en septembre dernier. «Cette réunion intervient afin de couper court avec les anciennes pratiques», confie le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Mustapha Mansouri, dans une déclaration à ALM. Plusieurs événements ont marqué cette journée de travail, notamment le lancement de la campagne de publicité qui va accompagner la mise en œuvre des «Initiatives-Emploi», ainsi que la remise des diplômes en faveur de 50 jeunes formés pour encadrer les porteurs de projets pour la création de TPE (Très petite entreprise), à travers 50 «Espaces-Emploi» créés à travers tout le Maroc. Cette journée a par ailleurs, vu l'annonce de la mise en place d'un numéro vert pour renseigner les jeunes sur le monde de l'emploi. Les programmes retenus pour améliorer l'employabilité des jeunes ont également été discutés devant les différents intervenants. Ainsi, face aux énormes difficultés rencontrées pour l'obtention d'un emploi, les départements concernés, notamment le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle, ont multiplié les initiatives. Concrètement, le ministère a tout d'abord activé le programme «Insertion» grâce auquel quelque 5500 jeunes ont déjà pu être recrutés. Le principe de ce programme est simple et fonctionne apparemment bien : toute entreprise qui emploie un jeune inscrit à l'ANAPEC a la possibilité d'être exonérée des charges de l'IGR et de la CNSS. La deuxième mesure concerne tout ce qui est adéquation entre la formation et l'emploi. La troisième mesure prise pour encourager l'emploi des jeunes est un programme d'appui à la création des TPE, conçu pour encourager l'entrepreneuriat. Ce programme consiste à soutenir financièrement les porteurs de projets dont le montant d'investissement ne dépasse pas les 250.000 DH. Il s'agira pour l'ANAPEC de prendre en charge à hauteur de 10.000 DH les frais d'accompagnement, sans compter les facilités d'obtention de crédits bancaires et surtout la simplification du statut de la SARL dont le capital passe de 100.000 à 10.000 DH. A cela s'ajoutent la restructuration de l'ANAPEC qui s'est vu doter de prérogatives et de moyens financiers élargis ainsi que la création d'un Observatoire de l'emploi. Tout un arsenal se met ainsi en branle avec pour objectif la création de 200.000 emplois d'ici 2008.