L'engagement associatif de la jeunesse gagne du terrain : intéressés, touchés, convaincus par le phénomène qui pousse les jeunes des quartiers à se mobiliser, à se structurer et à prendre en charge leur propre destin, d'autres jeunes issus des mêmes quartiers -étudiants en facultés- eux-aussi décidé de s'engager dans le mouvement associatif. L'engagement associatif de la jeunesse gagne du terrain : intéressés, touchés, convaincus par le phénomène qui pousse les jeunes des quartiers à se mobiliser, à se structurer et à prendre en charge leur propre destin, d'autres jeunes issus des mêmes quartiers -étudiants en facultés- eux-aussi décidé de s'engager dans le mouvement associatif. Après les jeunes de la faculté de Droit de Mohammedia créant le «Club d'initiative culturelle», c'était ce lundi le tour des jeunes de la faculté de Droit de Casablanca, sur la route d'El Jadida de se mobiliser. Thème du débat organisé : «Les jeunes et le mouvement associatif», dans le rôle des témoins : les présidents des associations de jeunes de Casablanca, membres du Réseau maillage et le joueur star du Wydad: Redouane Allali, militant associatif -actif- au sein de la jeunesse des quartiers défavorisés. Rarement un débat aura mobilisé autant de monde, en effet «le plus grand amphi d'Afrique» était archi-comble et survolté. Plus de 2000 jeunes étaient présents, enthousiastes, curieux et «électrisés» par la présence de Redouane. Cette affluence montrait principalement deux choses : les jeunes sont avides de rencontres, de discussions et l'envie de s'engager est réelle : le fait d'avoir pu constater de visu ce que le travail associatif peut faire dans leur propre quartier, leur redonnant confiance. Deuxième enseignement, ces jeunes ont besoin d'images valorisantes, de héros proches d'eux, issus de leurs rangs, d'identification… Dans le prolongement direct de la création d'associations de jeunes, par les jeunes dans les quartiers populaires ce sont donc les jeunes des facultés qui se structurent autour de clubs, celui de Fac de Droit de la route d'El Jadida ayant choisi un nom très significatif : «Oxy jeunes». Cette émergence, ce foisonnement ont besoin de réponses, de débouchés et, n'en déplaise à certains, parmi leurs interlocuteurs ces jeunes ont besoin de la coopération de l'administration, de l'autorité pour nouer un partenariat. C'est ce qui est en cours dans nombre de quartiers, c'est ce qui prend forme dans les facultés : c'est ce qui s'appelle la pratique de la citoyenneté et de la proximité.