Prônant libéralisme et démocratie, l'Union marocaine pour la démocratie (UMD) a reçu l'autorisation du ministère de l'Intérieur. Cette nouvelle formation, coordonnée par Abdellah Azmani, tiendra son congrès constitutif le 10 juin 2006. Le ministère de l'Intérieur a délivré, samedi 13 mai 2006, l'autorisation à l'Union marocaine pour la démocratie (UMD), nouveau parti dont la création est coordonnée par un groupe de personnalités dont Abdellah Azmani, l'ex-ministre UC de la Culture et ex-ambassadeur aux Emirats Arabes Unis. Selon des sources au sein de cette nouvelle formation politique, le ministère de l'Intérieur a répondu favorablement à la déclaration déposée par les membres fondateurs de ce parti accompagnée de plus de 300 signatures collectées dans plus de huit régions du Royaume comme le stipule la nouvelle loi sur les partis politiques. Cette autorisation devra être suivie par une première phase légale que constitue le congrès constitutif. Contacté par ALM, Abdellah Azmani a déclaré que ce congrès aura lieu à Casablanca le 10 juin 2006 avec la participation d'au moins 500 congressistes et la garantie d'une représentation – équilibrée - pour toutes les régions. "De ce côté-là, nous n'avons pas de souci à nous faire puisque l'on dispose déjà d'un nombre d'adhérents qui va au-delà du minimum requis par la nouvelle loi sur les partis politiques", affirme M. Azmani. Selon la configuration retenue par les fondateurs de cette nouvelle formation politique, le congrès constitutif élira directement un président, mais désignera aussi un conseil national qui, à son tour, élira les membres du bureau politique dont le nombre des membres reste à définir. Pour les autres instances et structures de ce nouveau-né partisan, elles seront réparties en conseils régionaux issus des conseils provinciaux et préfectoraux. Interrogé sur les lignes directrices de la politique de ce nouveau parti, Abdellah Azmani répond qu'il est question, globalement de la recherche d'"un développement harmonieux dans la liberté d'entreprendre", ajoutant que sa conviction et celle des siens est que "le développement est le fruit de la démocratie". Plus précisément, l'UMD se propose, entre autres, de revoir le rôle et les fonctions des Chambres de commerce et des structures patronales. Se voulant un parti libéral, ses fondateurs insistent également sur le respect de la parité hommes/femmes et la nécessité des quotas. L'UMD dit viser en premier lieu les jeunes cadres, dotés d'une expérience, sans toutefois sombrer dans quelque conflit générationnel, selon les termes de Abdellah Azmani qui, interrogé sur l'identité des autres membres-fondateurs, affirme que cette question importe peu. "Nous voulons réfléchir aux hommes d'aujourd'hui et de demain dans le bon sens", conclut-il.