Le Maroc figure parmi les membres du nouveau Conseil des droits de l'Homme. Le Royaume a été élu par 178 voix, soit une majorité absolue des suffrages. Il fait partie des 47 pays membres de ce nouvel organisme onusien. Le Maroc siègera dans le nouveau Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (CDH) à la première session qui s'ouvrira le 19 juin 2006. Le Royaume fait partie des 47 pays élus lors d'un vote, mardi 9 mai 2006, de l'assemblée générale de l'ONU pour désigner les pays qui siégeront dans ce nouvel organisme qui supplante la défunte Commission des droits de l'Homme qui disparaît après 60 ans d'existence. Lors de ce vote, le Maroc figurait parmi les pays les mieux élus avec une majorité absolue des voix, soit 178 votes. Tout pays candidat devait arracher un minimum de 69 votes favorables. L'Algérie, qui fait également partie des 13 pays africains et des six pays arabes membres de ce nouveau conseil, a été élue avec un total de 168 voix. Les pays élus au sein de ce nouvel organisme onusien assureront des mandats allant de un (cas du Maroc) à trois ans puisque des mécanismes internes ont été mis en place pour un renouvellement périodique des Etats-membres. Le Maroc a remporté l'adhésion de la communauté internationale grâce aux efforts déployés durant les dernières années dans le domaine de la protection et de la promotion des droits de l'Homme. Ces efforts sont d'ailleurs détaillés en une vingtaine de points dans la lettre de candidature adressée au secrétariat général de l'ONU, le 17 avril 2006, et qui reviennent aussi bien sur l'installation de divers organes et instances, les nouveautés législatives décidées au Maroc et les importantes phases de mise en conformité des législations nationales avec les conventions internationales notamment en ce qui concerne les droits des femmes et des enfants. La résolution onusienne du 15 mars 2006 créant le Conseil des droits de l'Homme insiste d'ailleurs sur le critère de "contribution à la promotion et à la protection des droits de l'Homme" comme facteur nécessaire que doit réunir tout pays prétendant en faire partie. Ce Conseil prévoit, il faut le signaler, des modalités pour l'exclusion de tout pays-membre qui faillit à ses engagements en matière des droits de l'Homme. Une telle décision est prise à la majorité des deux tiers des membres. Ce nouveau conseil, qui tient trois sessions annuellement, remplacera la Commission des droits de l'Homme souvent critiquée pour ses positions jugées "conciliantes" envers des pays violant les droits humains. Le CDH, à son tour, n'échappe déjà pas à de telles critiques puisque des pays y figurent déjà comme membres à l'instar de l'Arabie Saoudite, de la Chine et de Cuba. Selon le texte de la résolution A/60/L.48, le Conseil sera « chargé de promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l'Homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans aucune sorte de distinction et en toute justice et équité ». Les pays-membres, mais aussi les autres, feront l'objet d'un suivi régulier de la situation des droits de l'Homme. Outre le Maroc et l'Algérie, l'Afrique y est représentée par l'Afrique du Sud, le Cameroun, Djibouti, le Gabon, le Ghana, le Mali, Maurice, le Nigeria, le Sénégal, la Tunisie et la Zambie.