Près de la moitié de la population marocaine vit en zone rurale. Dans des conditions souvent pénibles, à cause notamment des effets de la sécheresse, devenue une donnée structurelle au Maroc. Ils sont un peu plus de 13 millions de Marocains dans les campagnes. Sur des superficies cultivables estimées à quelque 9,2 millions d'hectares, dont 2,5 millions d'hectares de jachère La question essentielle est celle de la pluie : le Maroc reçoit en moyenne 150 milliards de m3 de précipitations par an. Le volume de pluie dite « utile » est estimé à 30 milliards de m3 dont 21 milliards sont mobilisables dans les conditions techniques et économiques actuelles (16 milliards de m3 d'eaux de surface et 5 milliards de m3 d'eaux souterraines). Par ailleurs, quelque 90 % des ressources mobilisées en eau au Maroc sont utilisées dans l'irrigation et 40 % de ces ressources se perdent, à cause de pratiques d'irrigation inappropriées. Ces chiffres fournis par les départements de l'Agriculture et de l'Equipement, soulignent l'importance de la protection et de l'économie de l'eau. Et, compte tenu des ressources hydriques limitées du pays, ce souci doit concerner tout un chacun : gouvernement, collectivités locales et société civile. La sécheresse est devenue un phénomène structurel, rappelant que le pays a connu ces vingt dernières années des périodes cycliques de sécheresse dont la durée a atteint parfois 5 années successives. Les différents opérations et programmes mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre les effets de la sécheresse en milieu rural, dont le PAGER qui prévoit la généralisation de l'alimentation en eau potable, et les programmes de lutte contre les effets de la sécheresse. Pour ce qui est des réalisations des deux premières tranches du Programme national de lutte contre les effets de la sécheresse, une enveloppe financière de 4.287 millions DH dont 192 millions a été mobilisée dans le cadre du programme spécial des collectivités locales, et le lancement de 14.000 chantiers avec la création de 15 millions de journées de travail, soit 80 % des 18,7 millions de journées prévues. Il faut également évoquer dans ce contexte, les opérations d'approvisionnement de 760.000 ruraux en eau potable, la distribution d'environ 7,5 millions de quintaux d'orge subventionné et de 1,3 million de quintaux d'autres aliments composés et le rééchelonnement des dettes d'une valeur totale de 1,8 milliard DH au profit d'environ 67.000 agriculteurs.