Le Maroc est le premier partenaire méditerranéen à s'être engagé dans la voie d'un accord aérien global avec l'Union européenne, a affirmé Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne. S'exprimant, vendredi à Paris, lors d'un colloque international organisé par l'Union "PanEurope" France sous le thème "La Méditerranée en partage", M. Barrot, également commissaire européen aux Transports, a indiqué que "l'exemple marocain est en train de nous prouver que nous pourrons aller très loin dans la coopération et pratiquement avoir un ciel euro-méditerranéen uni". L'expérience de l'ouverture du ciel au niveau communautaire a été "extrêmement bénéfique" pour les compagnies aériennes, a-t-il dit, faisant remarquer qu'un espace aérien euro-méditerranéen commun est "notre objectif". "Nous nous sommes déjà très engagés dans cette coopération réglementaire et technique dans les domaines de la sûreté, de la sécurité et de la gestion du trafic aérien", a signalé M. Barrot. Evoquant par ailleurs le schéma d'interconnexion des réseaux Nord-Sud, il a déclaré : "Nous nous sommes penchés sur le lien fixe du détroit de Gibraltar qui pourrait permettre, à long terme, de relier physiquement l'Europe au Maghreb et d'offrir un nouveau débouché aux flux de trafic en Méditerranée". Initié dans le cadre du grand auditorium du Conseil économique et social (CES) français, ce colloque a vu la participation de nombre de personnalités politiques et économiques, dont MM. André Azoulay, conseiller de SM le Roi, Hassan Abouyoub, ambassadeur itinérant, Mohamed Bedjaoui, ministre algérien des Affaires étrangères, Philippe Dechartre, ancien ministre français et doyen du CES, Mohamed Sayah, ancien ministre d'Etat tunisien, et Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI).