La Chambre de commerce américaine au Maroc a organisé, mardi 28 mars 2006 à Casablanca, un atelier sur l'accord de libre-échange Maroc-Etats-Unis. Depuis l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis, les entrepreneurs marocains en général et les producteurs du secteur agroalimentaire, en particulier, se posent un tas de questions. Comment approcher le marché américain ? Quels sont ses normes, ses standards et ses opportunités ? Et comment réussir son exportation ? La réponse de Leila Radi, présidente de International Quality Control Corporation (IQCC), est toute simple : bien se préparer, respecter toutes les réglementations américaines et surtout ne pas brûler les étapes. Cela paraît en effet simple, pourtant les démarches exposées lors de cet atelier sont multiples et parfois compliquées. Il faut passer par mille et une étapes et répondre à tous les critères du marché américain. Pour voir son produit commercialisé aux Etats-Unis, il faut respecter les bonnes pratiques de fabrication, les exigences spécifiques au produit tels que l'étiquetage, l'enregistrement contre le Bioterrorisme (un enregistrement administratif applicable depuis 2003) ainsi que l'agrément de FDA. Il s'agit d'une Agence nationale de sécurité qui contrôle tous les produits sauf la viande et les volailles. Celle-ci inspecte aussi des usines aux Etats-Unis et à l'étranger, notamment au Maroc comme ce fut le cas en 2000 et 2001. La FDA fait également des prélèvements et des tests sur des échantillons. Est-ce que les Etats-Unis proposent une quelconque aide financière aux entreprises marocaines qui se préparent à exporter leur produit dans le cadre de l'ALE ? La réponse est non. Tout ce qu'ils peuvent offrir c'est une assistance et une expertise « sur mesure » aux entreprises qui exportent déjà ou sont prêtes à exporter. L'International Executive Service Corps (IESC) vient d'ailleurs de lancer un programme qui a pour objectif d'assister les entreprises marocaines à mieux pénétrer le marché américain. Ce programme offre plusieurs services notamment une assistance technique et managériale des projets grâce à l'aide d'experts américains, une mise à niveau et une formation des entreprises, une amélioration de la productivité et de la qualité. Mais la question qui demeure est de savoir si l'agriculture marocaine est-elle en mesure de produire en quantité suffisante pour répondre à la demande du marché américain ? La mentalité des affaires Anass Lahlou, président d'Améritech, a proposé lors de cet atelier, quelques conseils pratiques à adopter : - Assurez-vous que vous comprenez bien l'anglais. - Faites attention au décalage horaire. - Les Américains sont en général très conseillers, faites de même, ayez recours à des experts. - Evitez les offres techniques trop sophistiquées, pensez à «KISS : Keep It Simple and Stupid». - Les entretiens sont généralement courts. Allez tout de suite à l'essentiel, indiquez votre objectif et soyez transparents. - Les Américains sont friands de « success story ». Mettez en avant vos références. - Dans les documentations marocaines, beaucoup trop de détails sont donnés sur l'entreprise. Les Américains veulent des renseignements sur le produit et le service. Un site Internet, en anglais, est indispensable. Pour avoir plus d'informations, consultez le site suivant : www.justinmorroco.com