La treizième édition du Rallye Classic a touché à sa fin samedi dernier à Marrakech. Après les deux dernières étapes parcourues entre Erfoud, Ouarzazate et la ville ocre, les participants ont disputé une épreuve de maniabilité sur un circuit de karting. Au menu : quelques fortes sensations et beaucoup de bonne humeur. C'est devenue presque une habitude chez les participants du Rallye Classic comme pour ses organisateurs : chaque étape parcourue devient la plus belle de l'édition. Ainsi, la cinquième de cette édition, effectuée le jeudi 23 mars et reliant Erfoud à Ouarzazate, en passant par Tinerhir a été plus belle que les précédentes. Il s'agissait pourtant d'une étape roulante de 313 kilomètres, dans une région plutôt montagneuse et un climat assez chaud en ce début de printemps. Mais les participants n'en retiendront que les beaux paysages, puisque pour la première fois de son histoire, le «Classic» empruntait la route du Dadés et sa vallée des roses. Quelque peu auparavant, la caravane du Rallye s'était arrêtée à Tinerhir, le temps de savourer un déjeuner sous des tentes berbères. A noter aussi que cette étape a terminé assez tôt dans l'après-midi (vers 15 h30), laissant les concurrents profiter d'un peu de repos à Ouarzazate. «Tant mieux !», diraient les organisateurs. Car, le lendemain, une journée assez chargée attendait les équipages. En effet, bien qu'elle ne faisait que 261 km de distance cette sixième et dernière étape était des plus dures et les organisateurs l'annonçaient déjà sur le programme écrit du Rallye : «La route aux 1.000 ravins… et aux 10.000 virages !». Là-encore, seuls les bons moments restent gravés dans les esprits. Car, malgré sa difficulté, cette étape de Ouarzazate-Marrakech par Demnate a charmé plus d'un, faisant que le mot «étape magnifique et exceptionnelle» revenait sur plusieurs langues. Quant aux classements («Classic» et «Prestige»), ils n'ont guère évolué entre les deux étapes et ce, en dépit des modifications apportées par Jean-François Rageys (l'organisateur du Rallye) afin de rendre la tâche moins évidente aux concurrents. «Malgré tous les pièges que j'ai essayé de leur tendre, le classement n'a pas changé», a déclaré M. Rageys. Autrement dit à l'issue de cette étape (Ouarzazate -Demnate -Marrakech), c'était l'équipage français composé d'Olivier Lazar et Stephane Agostini (sur une Ferrari de 1979) qui était en tête du «Classic». Du côté du Rallye «Prestige», les demoiselles. Zorika Milojkovice et Maja Ljubisvljevic (sur Mercedes SL 600) avaient, elles aussi-pu conserver leur leadership. Samedi matin, c'est le circuit de l'Atlas Karting de Marrakech que les concurrents ont eu pour terrain de confrontation à l'occasion du «Grand Prix de Marrakech», ultime épreuve du Rallye. Il s'agit en fait d'une épreuve sur circuit, avec pour maîtres mots : maniabilité, vitesse et meilleurs temps. C'était donc un dernier stress pour les concurrents, mais (là-encore) une épreuve qui n'a pas vraiment changé le classement général : Olivier Lazar et Stephane Agostini dans la catégorie «Classic» et Zorika Milojkovice et Maja Ljubisvljevic en «Prestige». Quant à l'édition de l'année prochaine, et notamment à la question de savoir s'il était possible de porter la participation de 70 à 100 concurrents, Jean-François Rageys a répondu par un «niet» catégorique. «Non. Je n'irais jamais au-delà de 70 participants maximum», a-t-il déclaré. Puis d'argumenter : «je tiens beaucoup à conserver cet esprit de convivialité règnant entre les participants qui ne forment ainsi qu'une famille. Et il est important pour moi de préserver cette ambiance».