La quatrième étape du Rallye Classic 2006 a fait partir les concurrents de Zagora, puis traverser la vallée du Draâ, pour arriver à Erfoud. Une étape roulante de 450 km, incluant une troisième épreuve de régularité parcourue durant la soirée du mercredi 22 mars, avec en prime un coucher du soleil au creux des dunes de Merzouga. La caravane du «Classic» 2006 poursuit son bonhomme de chemin. Quatrième étape du Rallye, le parcours reliant les villes de Zagora et Erfoud a offert aux concurrents la beauté et la diversité des paysages du sud-marocain. Une fois de plus la météo était au rendez-vous, avec un ciel dégagé et un soleil assez clément. Après avoir quitté la préfecture de Zagora, les 64 équipages encore en lice sont passés par les petites localités de Tleta, Aït Ouzzine, Aït Massaoud, N'kob, Taichoute, Tiguerna, Alnif Achbarou, Rissani, avant d'atteindre Erfoud où l'étape a été neutralisée à l'occasion du déjeuner. L'épreuve n'a repris qu'à 17 heures, pour être encore neutralisée 55 minutes plus tard du côté des dunes géantes de Merzouga où un bivouac a été dressé pour les accueillir. Après le stress de la course et ses dures conditions de roulage (poussières et gravier), les participants ont donc eu droit à un magnifique coucher du soleil en plein désert et un bon méchoui pour le dîner. Mais la 4ème étape n'était pas encore finie. Car vers 20 h 45, une épreuve de régularité (nocturne donc) les attendait. Au total, ce sont trois «Epreuves de régularité routière» (ERR) qui ont été disputées, avec à chaque fois des classements différents. Tard dans le soir, les organisateurs annonçaient les vainqueurs de cette quatrième étape. L'équipage français composé d'Olivier Lazar et Stephane Agostini (sur une Ferrari de 1979) pour le Rallye Classic et le duo suisse Olivier Collombin-Mathilde Wyder également sur une Ferrari (une 400i modèle 1984). Au classement général du Classic, Paolo Solari Bozzi perd sa position de leader au profit d'Olivier Lazar, tandis que du côté du Rallye Prestige, Mlles. Zorika Milojkovice et Maja Ljubisvljevic (sur Mercedes SL 600) restent en tête, suivies par Rafik et Dalila Lahlou sur leur Toyota MR (Senna GTR). Rafik Lahlou qui continue donc à défendre courageusement son classement et son titre (il avait remporté le Rallye Prestige l'an dernier), malgré quelques soucis rencontrés par sa voiture. Car, après avoir cogné le spoiler de sa Toyota, Rafik a fait les frais des jets intempestifs de gravillon (pare-brise fissuré et phare droit brisé). «J'espère que mon pare-brise ne va pas céder et qu'il tiendra le coup jusqu'à Marrakech» a-t-il déclaré à ALM. Rien n'est joué encore, comme nous l'a affirmé par téléphone Jean-François Rageys (JFR), l'organisateur du Rallye. JFR qui a apporté des modifications aux épreuves de régularité afin de rendre le Rallye un peu plus «challenging». «Cette année j'ai modifié un peu le déroulement des épreuves pour les rendre un peu plus pointues à faire. Les concurrents se battent tellement sur des dixièmes de seconde que j'ai été obligé de trouver des subterfuges pour durcir les épreuves de régularité. J'ai donc proposé des moyennes un peu plus difficiles à calculer, avec des écarts assez serrés. Puis j'ai aussi mis des points de contrôle qui obligent les équipages à s'arrêter sur la spéciale afin de pointer, ce qui était censé les déstabiliser un peu…, mais ils arrivent quand même à s'en sortir. Ils sont très forts» a déclaré le patron du Rallye. Sacré Rageys !