Le cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario a été instauré grâce à un accord signé sous les auspices de l'ONU qui doit en garantir le respect. En avril 1991, un rapport de l'ONU sur la situation au Sahara marocain préconisait un cessez-le-feu dans cette ancienne colonie espagnole récupérée par le Maroc en novembre 1975 grâce à la Marche verte, une grande marche pacifique à laquelle avaient participé quelque 350 mille Marocains. Objectif : permettre aux habitants de la région de s'exprimer par voie référendaire sur le devenir de ce territoire en choisissant entre l'adhésion définitive au Royaume ou l'indépendance. Un référendum que le Maroc avait accepté dans un esprit de confirmation de sa souveraineté sur ses provinces du sud. Le rapport onusien prévoyait pour cela qu'une Mission des Nations Unies (MINURSO) surveille l'application du cessez-le-feu et procède à l'organisation d'un référendum dans la région. Mais, une vingtaine d'années plus tard, ce conflit factice demeure sans qu'aucune solution n'ait été dégagée à cause des manœuvres du Polisario et du jeu trouble du pouvoir algérien. Outre ces obstacles dressés devant la tenue de cette consultation populaire, il est apparu que son organisation sur le terrain était devenue techniquement impossible. Ce qui a rendu l'application du plan de règlement caduque étant donné que ledit plan ne tient pas compte de la réalité du conflit artificiel créé de toutes pièces par l'Algérie. C'est à partir de là que le Maroc a proposé une résolution politique soutenue par les puissances dont les Etats-Unis et la France. Il s'agit d'une large autonomie sous souveraineté marocaine. Une solution qui permettra de sortir d'une impasse qui n'a que trop duré et bloqué la construction effective de l'Union du Maghreb arabe.